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POURQUOI ÇA PUE AUTANT ET TOUT LE TEMPS ?

Juin 2008

, par l’incongru


La politique est un mot d’origine grecque et c’est l’art de gérer les affaires de la cité. Les femmes et les hommes chargés de cette mission sentent de plus en plus le soufre transformant cette noble cause en politicaillerie. A grands coups de pirouettes, les cliques agissent à visage découvert et s’affranchissent des lois et des règles de la société contribuant ainsi à faire le lit de la peste brune.

Nonobstant, dans les grands moments de l’histoire, quand souffle le vent de la contestation, quand le désir de liberté embaume l’air de ses délicieux effluves, contre les grandes calamités, des Hommes se cabrent et résistent pendant que d’autres cherchent à s’adapter à la nouvelle donne, des collaborationnistes en quelque sorte. Ainsi, comme il y a toujours un endroit dans le monde où sévissent la guerre, l’injustice, la torture, l’exclusion, la faim, la misère, Nestlé ou le FMI. Il y a donc toujours une juste raison d’être révolté et pourtant ce sont les petites choses qui nous séparent et qui nous fâchent au quotidien :


- ➢ Les chiens chiens à sa mémère.
- ➢ Les jeans à plis.
- ➢ Les enveloppes affranchies au tarif réduit.
- ➢ Le golf.
- ➢ Les planches (à voile, à roulettes et les autres)
- ➢ Les combles aménageables
- ➢ Les suffixes.
- ➢ Le MEDEF.

Par la compromission des uns et la lâcheté des autres, nous assistons impuissants à une stratégie globale de nivellement social par le bas. Dès qu’une offensive est menée en faveur de la qualité de la vie, des officines spécialisées dans le lavage de cerveaux poussent des cris d’orfraie et traitent tout le monde de rétrogrades. Mai 68 c’est ringard et la normalité est attribuée de droit divin à la droite et éventuellement à la droite de la gauche si elle accepte de parler du libéralisme avec le concept de droite. C’est alors qu’affluent les saigneurs achalandés de …logues, les audits et autres instituts de sondages colportant les superlatifs les plus pimpants devant des parterres de chroniqueurs inféodés au pouvoir et à l’air de plus en plus médusé.

Pour vous résumer la situation, il s’agit pour l’essentiel de supprimer le plus rapidement et le plus efficacement possible les acquis du progrès social financés par le marché, afin, entre autres choses, de laisser penser à ceux qui n’en bénéficient pas qu’il n’y a pas d’autres choix. Ne laisser aucun modèle, ni aucune référence. La politique de la terre brûlée permet d’avoir les coudées franches pour tancer le pouvoir politique dans ses élans de générosité. (Autrefois appelé « Capitalisme » et trop chargé d’histoire, le « Marché » a pris sa place. Le terme est plus populaire et rappelle un peu le panier de la ménagère)

Et l’on constate que les incipit de toutes les professions de foi sont le marché et sa mondialisation. Plus personne ne parle de crise ou de récession pour justifier la misère ou le chômage.

Ça commence à sentir mauvais. On dirait que ça pue ?

Dans le style contorsionné et proche des latrines, prenons le MEDEF comme exemple au hasard :

La principale préoccupation de ses dirigeants tandis qu’ils pataugent dans le bourbier de l’UIMM, c’est le chômage. Ils le disent haut et fort sur TF1 leur chaine privée. DPV aujourd’hui président d’honneur du groupe SCHNEIDER Electric, membre éminent du MEDEF, a délocalisé 80% de l’activité du groupe en Asie et en Europe de l’Est, soit dit en passant il a emporté à des fins de productivité l’essentiel des savoirs élaborés en France. Autres sublimes adhérents du MEDEF, ceux de du groupe PSA, les rois des plans sociaux financés par l’état, que l’on autorise à vendre de la bagnole dans un pays où ils ont lourdement contribué à l’accroissement du chômage : licenciement de 60 000 salariés en 10 ans. Bien sûr on sait tout cela par cœur et ça en devient sans intérêt, mais il y a cinq sujets auxquels le MEDEF lui s’intéresse en particulier, qui sont l’objet de sa lutte des classes et sur lesquels il ne lâche rien :


- ➢ Le temps de travail limité.
- ➢ Le salaire minimum garanti.
- ➢ La garantie de l’emploi.
- ➢ La retraite à âge fixe.
- ➢ Les charges sociales payées par l’employeur.

Pendant ce temps-là, le groupe Galeries Lafayette a acheté La Redoute et le BHV qui a acheté Monoprix, qui vient de fusionner avec Prisunic qui possédait déjà Casino. A coup sûr, on va assister prochainement à une concurrence effrénée sur le marché des couches-culottes. Par contre dans le rayon des farines et autres trucs pour faire grossir les pauvres, ne cherchez pas à comparer les prix, c’est Danone et Nestlé qui contrôlent quasiment toute la fabrication en se consultant dans les soirées du Lions’ club. Si certains produits sont moins chers que d’autres, c’est qu’ils sont plus riches en huile de palme ou féculents bas de gamme. En résumé, ils sont plus dégueulasses.

Dans les pages roses du Figaro, on retrouve ceux qui crient haro sur les monopoles publics où croupissent des employés sans ambitions qui sapent la libre concurrence qui nous veut du bien (France télécom, SNCF, EDF…) On retrouve également et ce sont souvent les mêmes, ceux qui bâtissent des monopoles privés sans complexe. Un peu plus loin, dans les pages internationales ou économiques, on peut lire que le milieu concurrentiel devenant insupportable, les réseaux privatisés de télécommunications américains ont décidé de fusionner. Idem pour les espagnols. Et les compagnies aériennes pratiquant le Low cost de menacer de faire de même, si le carburant continue à augmenter. On croyait que la libre concurrence contribuait à faire baisser les prix, mais les loups ne sont pas cannibales.

Vous ne trouvez pas qu’il y a une odeur ? Ça fait comme si ça puait ! ?

Face à cette montée exponentielle de l’intégrisme mercantile, il y a les soubresauts de l’agit-prop. Une mécanique bien huilée qui, du dépôt de motion à la grève interprofessionnelle avec occupation d’usines et réappropriation de l’outil de travail, permet de répondre au mécontentement des gueux sans pour cela gêner le gouvernement dans ses efforts pour ne pas se fâcher avec le MEDEF. L’exemple du débat sur les 35 heures est en ce sens particulièrement éloquent et révélateur du nombre de faux derches qui nous encerclent. Jospin met en place la loi-cadre en 2000 en prenant bien soin de faire financer l’intégralité du temps gagné par les salariés eux-mêmes (L’état baisse les charges patronales, abonde ou compense suivant les cas) Maintenant que le système de compensation et de baisse des charges fonctionne, le MEDEF demande la libéralisation du temps de travail sans compensation financière en heures supplémentaires. Quelqu’un l’avait-elle vu venir cette embrouille ?

Le vrai pouvoir appartient à ceux qui connaissent la faiblesse des hommes au pouvoir.

Le panier de la ménagère se restreint…

Cette année encore, on ne fera pas de grosses crottes !

EADS, Société Générale, UIMM sans oublier les anciens comme le Crédit Lyonnais, ELF ou autres HLM et emplois fictifs, c’est fâcheux de devoir s’occuper de tant de fadaises alors que les 35 heures nous avaient donné le temps de nous aimer.


« Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu’il soit d’ailleurs ce qu’il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit. » [Friedrich Nietzsche] Extrait d’ Humain, trop humain




Malheureusement la spoliation des entreprises publiques ou privées bat son plein et nous devons nous en préoccuper.

« Nous devons donc faire confiance à la justice de notre pays pour apporter toute la lumière sur ces affaires juste après la prescription légale, il va de soi »

Nous n’osons même pas imaginer les mises en scène qui ont permis ces détournements de fonds. Tous ces dirigeants reconnus travaillant sans compter après le coucher de l’astre solaire en compagnie de la toute jeune secrétaire pleine d’ambitions… Alors vous pensez vraiment que ces grands patrons à cravate infroissable sans tâche de sauce devraient être soumis à la vindicte populaire et accusés de concussion ? Cela paraît incroyable que des pôles économiques aussi imposants ne seraient faits que de glace et de froideur. Ces entreprises ne serait qu’un maelström fait de paillettes virtuelles au sein d’un univers oligarchique ?


Alors le désespoir aurait une odeur ?







































Oui, l’incongru les imagine très bien ces valises bourrées de billets transitant vers les paradis fiscaux où attendent en compagnie de call girls, les correspondants locaux. En comparaison, le bouclier fiscal a dû beaucoup faire rire…

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Il faudra se souvenir encore longtemps de la description du quotidien par Albert Einstein :

“Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire”

« L’humanité sera confrontée à trois explosions : Celle de la matière (la bombe atomique), celle de la vie (la démographie galopante du tiers monde). Et la dernière, l’explosion la plus forte, plus grande que l’explosion de la matière, plus radicale que celle de la vie, c’est l’explosion psychique, celle des savoirs. Ceux qui souffrent depuis toujours commenceront à souffrir de souffrir, parce qu’ils sauront qu’il y a des moyens de guérir leur misère. Ils sauront aussi que ces moyens ne sont pas utilisés parce qu’on s’en fiche. C’est comme de l’eau qui devient vapeur : La matière est bien la même, mais on ne peut pas la toucher de la même façon »

Maintenant ça pue vraiment trop ! Faut prendre le large ?

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