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LES SECRETS DE LA VIE ET AUTRES CONFESSIONS IN PARTIBUS

Juin 2008

, par l’incongru


Hormis les grecs et plus tard les romains et leur religion polythéiste, toutes les religions monothéistes y compris l’hindouisme assimilé à tort au polythéisme, toutes ont la délicatesse de vouloir nous convertir à la spiritualité. C’est beau, surtout lorsque cela se limite à une intention…

Car pour arriver à leurs fins, elles ne lésinent pas sur les moyens et ont surtout besoin à défaut de spiritualité d’une bonne dose de crédulité. La guerre des théologiens, guerre secrète ou réservée à l’élite par excellence, n’étant pas achevée de savoir si le monothéisme est antérieur ou postérieur au polythéisme, on ne peut que conclure ne serait-ce qu’à partir de ce dilemme, que la religion quelle que soit sa forme et sa fonction est une invention de l’esprit humain.

Mais dans quels buts ?

Prenons les moines tibétains, ils sont très en vogue en cette période de jeux olympiques avec leur kilt orange très tendance :

Le moine tibétain est en général issu de l’aristocratie ou de la petite bougeoisie locale et appartient à une caste de bouddhistes. La caste du Dalaï Lama n’étant qu’une minorité. Extrait de l’adolescence, ce jeune insouciant à peine rompu à la masturbation va s’adonner au parcours initiatique de tout rite religieux et être remis dans les mains de factotums ensoutanés marmonnant des orémus du matin au soir et qui se cachent pour soi-disant prier.

Et le scénario bien rôdé est toujours le même et résiste à toutes les civilisations. Sans cesse la tête coupée de l’Hydre repousse

Au commencement, il y a le péché et son cortège de culpabilisation et de coupables. Qui dit coupable dit rachat des péchés. Il y a toujours moyen de s’arranger, nous restons tout de même dans le cadre d’une société mercantile et on ne peut pas s’approcher de celui à qui l’on doit tout avec des dettes bassement terrestres. Donc, je rachète mes dettes sur terre, entendez mes péchés, en faisant allégeance aux représentants du créateur ou autre allégorie. J’obtiens ainsi un salut ou quelque chose du genre. En acceptant ce principe, j’entre en pénitence permanente et donc en dépendance esclavagiste. On connaît le sort réservé aux esclaves que l’on soumet à la dette permanente envers le maître, dette qui va jusqu’au droit à la vie. Le concept de soumission réside dans le postulat que l’élu de droit divin soit désigné au sein une communauté déjà acquise à la cause et définisse les règles, notamment en ce qui concerne la définition du péché.

Le plus bel exemple hérité du droit romain et mis en pratique de manière exponentielle au cours du Xème siècle par l’église catholique, fût le système des indulgences où les agités du crucifix recueillaient des sommes colossales servant à financer les conquêtes, en échange de quelques supports écrits affichant des remises de peine. Cette pratique est toujours en vigueur mais légèrement édulcorée par la force des choses

Revenons à nos chèvres, les moines tibétains ! Une fois entré dans le monastère, le jeune va se mettre à prier pour quelques années nous dit-on… L’incongru se pose certaines questions :

- Les jeunes dans ces lieux clos ne se chamaillent-ils jamais et n’ont-ils jamais quelques accès de violence ?

- Les jeunes dans ces prisons n’ont-ils jamais envie de danser, de chanter, d’écouter de la musique un peu déjantée, de lire des livres subversifs ou de communiquer par internet ?

- Les jeunes n’ont-ils jamais de désirs sexuels ou l’envie d’aimer et pourquoi toutes ces contorsions douteuses lorsqu’on aborde le sujet de l’homosexualité dans ces camps retranchés, si ce n’est peut-être que pour masquer des pratiques toutes aussi douteuses ?

L’occupation du moine est en apparence assez singulière :

Il vit spécifiquement dans l’abnégation, l’abstinence et le dépouillement, se contente d’une nourriture frugale qui se résume à un repas par jour et passe la majeure partie de son temps en prières. Le matin, après une multitude de circonvolutions autour d’un bouddha, il mange puis part faire son marché. Il ne subit jamais les effets de la baisse du pouvoir d’achat puisqu’il ne vit que de dons qu’il échange contre des prières ou des recommandations. S’il veut s’octroyer une semaines d’agapes, il lui suffit de promettre davantage de prières aux pauvres manants qui lui livrent les victuailles. Mieux encore, comme dans les communes rurales de France, les vieux moines sont livrés directement au monastère par des plus vieux qu’eux, mais à pieds nus s’il vous plaît et pas avec la fourgonnette du boulanger…il faut un minimum de sobriété. Quand les moines acceptent de se faire filmer, c’est uniquement en train de prier et si l’un d’entre eux parle dans le micro, c’est toujours le plus vieux.

Voilà pour les moines tibétains ! Les autres auront aussi leur dédicace.

L’imagination humaine en matière de mysticisme est abyssale et c’est aussi pour cette raison que dans ce domaine l’être humain aura réussi à commettre les pires abominations au nom de la défense d’une sacro-sainte vérité qui n’est bien sûr pas la même pour tout le monde. Et si les Thénardiers des diverses chapelles prônent l’ascétisme à longueur d’homélies ce n’est certainement pas pour eux-mêmes. Quant au fumeux sens du pardon, il se concrétise dans la plupart des cas par l’administration d’avanies à de pauvres êtres en déshérence.

L’incongru dit que le chemin vers l’éternel n’est pas très glorieux et que la peste soit des religieux et de la religiosité. Car la vie n’a certainement aucun but déterminé, mais beaucoup de choses ont des raisons d’être et si l’on devait placer les religions sur l’échelle des valeurs humaines, elles ne siègeraient pas au rang de la canopée.

Prenez le concept de tolérance au hasard et essayez de le lier à l’une ou l’autre des pratiques religieuses, vous parviendrez rapidement dans une impasse. L’histoire nous livre une expérience forte intéressante sur le sujet : Une religion ne nie pas l’existence d’un autre créateur que le sien tant qu’elle n’en a pas les moyens.

- Pour les catholiques, le mystère de la trinité est le seul qui peut éclairer notre chemin vers le but.

- Pour les musulmans, c’est la promesse pour les élus d’un paradis équipé de vierges à déflorer mais dont la virginité est sans cesse recréée.

- Les bouddhistes penchent plutôt vers un système de réincarnation mais sans l’âme.

Ça se complique à chaque fois davantage !

En somme, chacun fournit sa vérité, son lot de recettes et son cortège d’épreuves et de souffrances afin d’atteindre LE BUT, mais toujours sans dérogation. Celui qui ne suit pas le chemin prévu est une brebis égarée qu’il faut ramener au sein du troupeau voire au prix du sacrifice par le feu.

Réincarnation pour les uns, enfer ou apocalypse pour les autres, avec son système électif cette vie spirituelle ressemble étrangement à notre vie qualifiée de bassement matérialiste. En résumé, dieu et les siens ne font guère preuve d’imagination.

L’incongru sait bien qu’il est un briseur d’ambiance et un agitateur de néocortex. Alors ne pensez plus, tout cela n’est que clabaudage et blasphème ! Le comprimé d’amnésie avant la tisane du journal de 20 heures est un vrai remède contre la mémoire collective. Mais prenez garde ! Quand la vie n’est plus qu’une quête à la recherche de l’évènement, alors il y a effectivement de quoi pleurer.

Sur ce point, le relais de la presse française non épiscopale à chaque déplacement du souverain pontife dérive immanquablement vers un délire mégalomane assez pitoyable. Télérama dont plus personne ne doute de sa connivence avec le Très-Haut, sert par exemple régulièrement de presse de révérence et livre ses éditoriaux à l’idéologie œcuménique. Nous apprenons par exemple que cette année les journées mondiales de la jeunesse catholique se déroulent à partir du 13 juillet à Sydney, ville où la communauté homosexuelle représente plus de 50% de la population. Ça va être marrant !

Et si le loisir va nous être donné de contempler ébaubis, toutes ces mules suivant la mule du pape comme des clones suintant de ferveur devant les trémulations du moribond, c’est bien grâce à la télévision laïque et républicaine. Celle qui modèle les goûts et les couleurs, qui pense à la place de la pensée et qui n’a d’autre but que la recherche inlassable de l’évènement qui fera crever le plafond de l’audimat. Celle qui déverse à longueur de niaiseries la fausse joie nappée de fausse convivialité.

Mais regardez comme les choses sont étranges ! Un petit monde à peine naissant bouge au beau milieu de la multitude, lassé par les mises en scène affriolantes, par les mensonges et les déguisements. Un peuple de résistants que tous essayent de récupérer. Un univers que seuls les justes savent étreindre. Il doute, il détourne son regard de La Lumière, il vit dans l’ombre mais voyez comme il est beau ! Son existence seule est un évènement. Comme les volcans, de temps en temps il se réveille et déverse son coulis de justice et de liberté sur des siècles d’infamie et de charité bien ordonnée.

Surtout lorsqu’il arbore toutes les qualités d’un être humain, l’incongru ne voit rien à redire dans la hardie indépendance de l’insoumis, ni de celui qui jette à bas les principes, qui démolit le convenu, piétine le traditionnel, bafoue les réputations et les pontificats.

On devine seulement la valeur de l’être à la perplexité dans laquelle il nous plonge lorsqu’il nous quitte.

Pour l’incongru, le choix est sans ambiguïté


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