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SÉISME AU JAPON OU L’EFFROI PLANÉTAIRE

Dimanche 13 mars 2011

, par l’incongru


Ça y est, ils l’ont fait ! Voilà enfin l’hiver nucléaire qui se profile à l’horizon. Ils ont construit des bombes atomiques sur leur propre sol et maintenant elles leur explosent à la tronche. Détonnant vous pensiez ? Rien d’étonnant pardi ?

Mais au delà des sensations fortes et de l’effroi produits par ce séisme, personne n’ose encore évoquer la tragédie écologique qui est en train de se jouer en sous-sol. La vague géante qui s’est abattue sur le pays emportant à peu près tout sur son passage s’en est retournée en mer charriant avec elle toutes les décombres de notre civilisation. Vous imaginez la tête des mérous voyant débarquer dans leur grotte des Nissan ou des Toyota dernier cri. Peut-être ont-ils poussé le même cri de volatile effarouché que la pétasse qui en fait la pub à la télé.

La pollution qui s’ensuivra sera sans commune mesure avec la pire des marées noires. Des éléments les plus polluants issus des usines chimiques englouties ou des raffineries en flamme se sont répandus au large des côtes rendant l’habitat marin de plus en plus inhospitalier. La vague a également brassé tous les déchets des villes englouties qui se sont transformés en boues immondes qui recouvrent les terres fertiles d’un cloaque stérile. Les autorités, comme on les appelle dans le jargon journalistique révérencieux, qui en l’occurrence ont bien du mal a faire preuve d’une quelconque compétence, s’emploient à arroser copieusement les réacteurs en fusion qui vomissent dans l’air et l’eau des matières radioactives en quantité impressionnante et dont la seule évocation de la durée de vie provoque l’épouvante.

Périodes radioactives de quelques isotopes isotope période krypton 85Kr 10,7 ans tritium 3H 12,3 ans carbone 14C 5 700 ans plutonium 239Pu 24 000 ans plutonium 244Pu 80,8 millions d’années iode 129I 17 millions d’années uranium 235U 710 millions d’années uranium 238U 4,5 milliards d’années thorium 232Th 14 milliards d’années

Il faut nous l’avouer, depuis la révolution industrielle, nous n’avons guère eu d’accès de tendresse envers la terre nourricière, mais elle nous le rend bien

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L’ampleur du désastre

Et pendant qu’à l’autre bout du monde se joue un drame dont les conséquences sont incommensurables, la confrérie nébuleuse de nos hommes politiques tente désespérément de minimiser la catastrophe et continue de jouer en chœur à la manipulation de l’information. Alors que la dévastation s’abat sur des millions d’hectares, ces bâtisseurs de centrales nucléaires n’ont pas d’autres préoccupations que d’essayer de perpétrer le mensonge d’état à longueur de conférences de presse et de déclarations tonitruantes. Mais la réalité perce déjà ce voile de censure et chaque jour nous révèle combien lourde à porter va être l’imposture du nucléaire. Alors comme des enfants auteurs de petits larcins, nous enfouissons nos déchets, puis nous construisons des sarcophages de béton pour étouffer nos expérimentations atomiques. Nous réalisons nos essais nucléaires dans le désert algérien ou sur des atolls où les autochtones n’ont aucun droit à faire valoir face aux relents de colonialisme refoulé et comme des autruches nous nous refusons même le loisir de voir la réalité en face. Mais personne ne sait quel scénario se joue sous ces chapes de béton qui se fissurent davantage chaque jour, signe d’une réaction en chaine jamais interrompue.

Personne n’y a jamais cru mais les deux arguments qui ont conduit les occidentaux à choisir la voie de la folie nucléaire sont l’indépendance énergétique et l’énergie propre. Ce leitmotiv vous l’avez entendu et répété sans cesse et sans conscience. Or de l’indépendance aujourd’hui, il n’en reste rien puisque le combustible est fabriqué à partir d’uranium disponible uniquement dans certains pays dont la plupart ne possèdent aucune centrales nucléaires : Les réserves 3P (prouvées + probables + possibles) d’uranium étaient estimées par l’AIEA à 5,4 millions de tonnes dans le monde en 2009 réparties essentiellement entre l’Australie (31 %), le Kazakhstan (12 %), le Canada (9 %) et la Russie (9 %) ; la production mondiale s’est élevée quant à elle à environ 50 000 tonnes en 2009 répartis entre le Kazakhstan (28 %), le Canada (20 %), l’Australie (16 %), la Namibie (9 %), la Russie (7 %), le Niger (6 %) et l’Ouzbékistan (5 %). Quant à l’énergie propre, de la source énergétique à l’élimination des déchets, elle nous prépare un avenir des plus reluisants :

Impact environnemental d’une mine d’uranium


L’uranium est un élément faiblement radioactif, qui ne présente pas de danger pour l’environnement s’il reste dans son état naturel. Cependant, après le démantèlement d’une mine d’uranium, il reste plus de 80 % des radioisotopes dans les collines de déblais. Le vent diffuse des particules radioactives dans toutes les directions. L’eau de pluie est chargé de radio-isotopes et s’infiltre dans les nappes phréatiques ou les ruisseaux. Une mine d’uranium en exploitation produit de nombreux déchets :

• des rejets atmosphériques : le radon et les poussières radioactives. L’un des rejets les plus dangereux d’une mine d’uranium est le radon, un gaz rare invisible et inodore qui se propage depuis les installations de conditionnement et les collines de déblais ou les réservoirs de déchets liquides. Le radon entraîne un risque de cancer du poumon.

• des rejets liquides : l’eau d’exhaure créée par les forages et l’évacuation d’eaux de ruissèlement à l’intérieur de la mine peut être plus ou moins bien traitée avant rejet.

• des déchets solides : les boues et les précipités en provenance du traitement des effluents liquides.

• des stériles : les roches extraites qui ne contiennent que très peu d’uranium et qui, par conséquent ne sont pas traitées. La quantité des stériles de mines d’uranium atteint des centaines de millions de tonnes. Si les stériles ne sont pas bien couverts et situés, ils rejettent du radon et des poussières radioactives dans l’air et par infiltration d’eau de pluie des matières toxiques et radioactives passent dans les eaux souterraines et superficielles.

• des minerais pauvres : les minerais dont la teneur en uranium se situe entre 0,03 et 0,8 % environ. Ils ne sont pas toujours traités. Les stocks posent les mêmes problèmes que les stériles, aggravés par la teneur supérieure en uranium.

Ces déchets exposent l’environnement à la radioactivité des radioisotopes, qui peut entraîner une contamination radioactive des humains, de la faune et de la flore. De plus, certains déchets ont non seulement un danger lié à la radioactivité mais aussi un risque lié à la toxicité des produits chimiques conventionnels tels que l’acide sulfurique et les métaux lourds, résidus du traitement du minerai d’uranium. Enfin, il faut aussi considérer les nuisances de la mine dues à :

• la surface totale de terrain occupé par la mine, ses stériles et ses infrastructures annexes et d’accès.

• l’impact social pour la population indigène vivant sur le site d’exploitation ou à proximité (exemples aux USA, Canada, Afrique, Australie, Tibet (cf Sun Xiaodi)…).

La CRIIRAD a mené en décembre 2003 une inspection à Arlit (Niger) où se trouvent des mines d’uranium exploitées par l’industrie nucléaire française (Cogéma-Areva). De nombreuses irrégularités ont été pointées dans le rapport final, bien que l’inspection ait été perturbée par la confiscation du matériel et diverses obstructions de la part des autorités nigériennes et de la Cogéma.

Les déchets radioactifs


Le système de classification des déchets radioactifs ne dépend pas directement de la façon dont sont générés les déchets. Ils sont classés notamment selon les deux critères suivants :

• la durée de leur activité radioactive, qui peut-être calculée à partir de leur période radioactive et qui définit la durée de nuisance

• le niveau de radioactivité, qui conditionne la dangerosité des produits.

D’autres critères de classification font intervenir la dangerosité chimique et la nature physico-chimique des déchets. En France, à partir des critères internationalement reconnus, différents types de déchets ont été définis par l’Autorité de sûreté nucléaire, chacun nécessitant une gestion différente :

• les déchets de haute activité (HAVL) et les déchets de moyenne activité et à vie longue (MAVL) : ce sont principalement les déchets issus du cœur du réacteur, hautement radioactifs ; et dont la radioactivité reste notable pendant des centaines de milliers, voire millions d’années (mais pas à un niveau "hautement radioactif" - à échelle géologique, ces déchets se transforment en "faible activité vie longue" (FAVL)).

• les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ce sont principalement les déchets technologiques (gants, combinaisons, outils, etc.) qui ont été contaminés pendant leur utilisation en centrale ou dans une installation du cycle. Leur nocivité ne dépasse pas 300 ans.

• les déchets de très faible activité (TFA) : ce sont principalement des matériaux contaminés provenant du démantèlement de sites nucléaires : ferraille, gravats, béton... Ils sont peu radioactifs mais les volumes attendus sont plus importants que ceux des autres catégories.

Les déchets radioactifs qui nécessitent des mesures de protection élaborées et spécifiques sont les Déchets HAVL, à haute activité (HA) et à vie longue (VL), c’est-à-dire essentiellement le combustible usé des centrales nucléaires. En France, ces déchets représentaient en volume 0.2% des déchets radioactifs inventoriés par l’Andra, mais rassemblaient 95 % de la radioactivité totale des déchets radioactifs produits fin 2007. Rien que pour le combustible usé, le stock mondial serait d’environ 250 000 t en 2008, 50 000 t sont des déchets ultimes contenant 99 % de la radioactivité totale. Ils sont stockés dans les usines de retraitement de La Hague et de Marcoule. et en France dans les années 2005/2009 ce sont environ 1.150 tonnes de combustibles irradiés (dont 850 tonnes doivent être retraitées) qui sortent annuellement des 58 réacteurs d’EDF.

Les déchets à faible et moyenne activité représentent des volumes beaucoup plus importants, mais les problèmes qu’ils posent sont beaucoup plus classiques. Ils doivent être gérés de manière à protéger les populations présentes et futures de la radiotoxicité des substances qu’ils contiennent ; mais cette gestion n’est pas fondamentalement différente de celle de déchets industriels contenant des produits chimiques toxiques, comme par exemple des déchets contaminés au mercure ou au plomb, dont la toxicité chimique est éternelle.

Enfin, les déchets dits à « très faible activité » (TFA) n’ont la plupart du temps pas de radioactivité significativement différente de la radioactivité ambiante : ce sont des déchets banaux, industriels ou ménagers (gravats, appareillages, consommables, tenues de protection,...) qui ont été produits dans des zones en contact avec des produits radioactifs, et sont de ce fait susceptibles d’être marqués par des traces de radioactivité. De nombreux pays acceptent des « seuils libératoires » sur la radioactivité effective, en dessous desquels les déchets peuvent être traités dans des filières classiques ; la France présente la singularité de ne pas avoir de seuil libératoire, et d’imposer une filière spécifique à ces déchets TFA.

«  Sur le Titanic en train de sombrer, est-il raisonnable de consacrer beaucoup d’efforts et d’intelligence à obtenir une meilleure cabine ? » Albert Jacquard

Et pourtant dans nos habits de finitude, nous trônons comme si rien ne pouvait arriver. Nos défaillances intellectuelles, notre mégalomanie et notre mépris du vivant nous conduisent sans détour à mettre en péril le processus vital universel. La terre est lasse de nos exigences énergétiques et nous sommes en train de brûler nos dernières cartouches. Le règne animal et le règne végétal attendent avec impatience l’extinction de l’espèce humaine pour s’adonner à nouveau aux joies de la vie et à son explosion de jouissances. Cette vie qui laisse libre cours à son imagination et au hasard sans jamais contraindre les rythmes biologiques de son habitat. N’oublions jamais que nos villes de lumière ne brillent pour personne dans l’espace intersidéral et quand nous croyons dominer quelques forces, nous précipitons tout simplement celles de notre destruction.

« Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé. » Albert Einstein

Au fait, comment l’appelait-on avant le japon ? Le pays du soleil levant. Quand le premier réacteur aura implosé entraînant avec lui l’explosion des autres réacteurs, il ne restera plus du Japon que l’image d’un soleil couchant au milieu d’un hiver nucléaire. Heureusement, en France on a Eric besson, dit Clémence en Haïti, qui nous protège de tout et l’autre ministre de l’écologie au nom imprononçable qui est obligée de baisser la tête en proférant le mensonge : Quelques âneries relevées parmi d’autres - « La France n’est pas touchée par les radiations » - « Les vents de l’hémisphère nord ne se mélangent pas aux vents de l’hémisphère sud » l’incongru vous laisse le soin de les commenter...

13 janvier 2010 - 9H40 - Clémence pour les clandestins haïtiens. Face à l’ampleur du séisme survenu la veille, le ministre de l’Immigration français Eric Besson suspend les procédures de reconduite vers Haïti des ressortissants de ce pays en situation irrégulière en France. Dorénavant, Eric, l’incongru t’appellera « Clémence » prénom plus chic et plus francisé que « Welcome » nom donné pour son incomparable « French attitude » face aux damnés de « La Jungle » de Calais.

Voilà, c’était tout. Maintenant regardez impuissants la terre se dérober sous le poids votre arrogance !

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