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ÉLECTIONS 2012 : DE LA POSTURE À L’IMPOSTURE

21 mars 2012

, par l’incongru


« À vingt heures à la télé quand tous les pauvres sortent du travail on ne peut pas dire toute la vérité. Sinon la majorité n’irait pas travailler le lendemain. » COLUCHE

A s’occuper sans compter du rut des grands cervidés, l’incongru en était arrivé à occulter la campagne électorale. C’était perdre de vue qu’une race de grands prédateurs comme les hommes politiques n’abandonne jamais sa proie même dépecée.

Quelle que soient les circonstances les grands fauves continuent sans coup férir à exécuter leurs basses œuvres au cœur de la jungle.
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Petite apo-strophe sans prétention :

Les élections, pitoyable course à l’échalote,

Les coucous et les loups

C’est à qui mieux mieux donnera de la glotte,

Pour nous porter les mauvais coups.



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Les chiens de faïence

En 1988, lors de la campagne présidentielle Tonton fit dire à Chirac qu’il devrait attendre son tour et que pour l’heure c’était lui qui était le favori, voire l’élu. A partir de ce postulat, tous les coups étaient permis et c’est ainsi que vint ce fameux face à face du 28 avril où Mitterrand accusa Chirac devant plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs médusés, d’avoir fait sciemment libérer les terroristes qui avaient ensanglanté le pays quelques années auparavant. Pour avoir osé lever le voile sur de tels secrets d’alcôve, Chirac l’accusa en vain de parjure et de trahison et grâce au réseau Pasqua réussit la prouesse de faire libérer les otages du Liban entre les deux tours de l’élection pendant que le même jour, Mitterrand faisait assassiner 19 Kanaks dans la grotte d’Ouvéa. Ce ne fût pas suffisant pour faire élire Chirac mais nous comprenions soudain que tout restait possible tant que les réseaux de barbouzes fonctionnaient à plein temps.




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En 1995, le « Grand Con » ayant compris sur le tard que le résultat du scrutin d’une présidentielle dépendait de la mise de fonds engagée fit exploser le budget de la Françafrique obligeant le conseil constitutionnel, sur ordre de Roland Dumas, à fermer les yeux sur les financements occultes de cette campagne et notamment celle d’Edouard Balladur dont le macabre dénouement ne sera que l’attentat de Karachi et son cortège funèbre.




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En 2002, ce fût l’affaire du papy éphébophile, Paul Voise, abondamment relayée par les médias et qui mena Jean Marie Le Pen au second tour de la présidentielle devant un Jospin sans voix et un peuple de gauche estomaqué qui dût se résigner à voter Chirac. On chuchote dans les coursives que les réseaux Marchiani et Pasqua auraient été à nouveau activés pour faciliter la victoire du grand con censé protéger leurs intérêts.




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L’émeute et les meutes.

Enfin en 2007, les réseaux de plus en plus déliquescents se ruèrent sur les pseudo émeutes de la gare du nord pour semer la panique dans les chaumières d’Alsace Lorraine et rameuter les partisans de l’ordre et de la morale.






Mais deux quinquennats suffiront à reprendre la main sur les affaires, et aujourd’hui presque cinq ans jour pour jour on refait le buzz qui couvre les atermoiements d’une campagne à bout de souffle, tout cela parce qu’un illuminé a décidé d’ôter la vie à quelques militaires sans arme et à des écoliers pleins de vie au nom d’une cause dont l’issue est plus qu’improbable. L’incongru n’écrira jamais que les barbouzes de Sarkozy auraient pu avoir l’idée de commanditer ces crimes de militaires ou d’enfants juifs, mais une telle orchestration doublée de l’art de la mise en scène richement nourrie en laissent rêveur plus d’un. Le doute s’insinue d’autant plus dans nos pensées lorsqu’on évoque le spectre du mensonge d’état et la capacité de nos dirigeants à manipuler l’information avec des moyens de propagande colossaux.

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On songe évidemment au déclenchement de la guerre d’Irak par le potentat GW Bush, à l’affaire Karachi et aux invitations controversées de dictateurs aux mains ensanglantées tels que Bachar El Assad, Ben Ali ou Moubarak au défilé du 14 juillet en 2008 comme pour les remercier de leur participation aux frais généraux générés par les petits fours de la campagne présidentielle et les encourager à redoubler de violences.

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Enfin, comme à la rédaction de l’incongru nous ne sommes pas certains de détenir la bonne information, nous ne la confirmons pas. C’est vrai qu’à écouter les hommes politiques sans le recul nécessaire, il suffirait de les draper de blanc pour en faire des êtres immaculés. Si l’homme ne vivait pas perpétuellement dans le souvenir, il en oublierait presque toutes ces affaires truffées de mensonges qui ternissent la postérité de ces grands serviteurs de l’état.

Pourtant au début tout parait assez simple voire simpliste. Deux candidats incarnent l’image d’une société bipolaire assez communément admise et sont encerclés par quelques illuminés : Les verts habillés avec les lunettes rouges de Jean Pierre Coffe qui n’offrent plus aucun débouché politique. Le groupe des gauches extrêmes n’ayant jamais réussi à s’entendre sur qui, de Staline ou de Trotski, repose la responsabilité des massacres en ex URSS et qui de ce fait finit inéluctablement dans la fosse commune avec les travailleurs. Au demeurant, il cède le pas au parti de la peste brune et constate impuissant que 10 millions d’électeurs s’apprêtent à faire plonger l’humanité dans l’effroi et son crépuscule. Mais le ciel s’assombrit subitement sur le monde des élus de droit divin. La droite régalienne dans un moment de panique perçoit le risque qu’un Hollande soit élu président sans casier judiciaire et mette en œuvre son processus de confiscation des grandes fortunes et de réactivation des affaires comme celle de Karachi. Et rien que pour ça, les réseaux sont prêts à être réactivés à tout moment. Enfin, faut mettre un bémol car pour réactiver Pasqua, va falloir s’y mettre à plusieurs ou appeler Harry Potter, mais le leitmotiv reste le même, tout sauf l’alternance et le bolchevisme, y compris au prix de la collaboration. Car n’en soyez pas étonnés mes cher(e)s coreligionnaires, si le second tour des élections devait provoquer un face à face Hollande/Le Pen, c’est Le Pen qui l’emporterait contrairement à la situation de 2002. Alors fi donc des joutes oratoires ou incantatoires, l’heure est propice à se ranger derrière le chef et tout le monde est sommé d’arborer un air grave d’improvisation même avec en arrière pensée l’idée qu’on est peut-être en train de faire avoir. La Posture avant tout pour masquer l’imposture.

« Pour marcher au pas, le cerveau est superflu, la moelle épinière suffit. » A. Einstein

Tout aurait vraiment pu être d’une candeur extrême en ce printemps 2012. La nature se réjouit du réchauffement planétaire et en profite pour battre le rappel de la turgescence végétale sur les talus pentus que le soleil réchauffe de ses mille feux. Le gros bourdon solitaire passe ses journées à se gaver du subtil nectar des pervenches nubiles et autres anémones scissipares, grappillant au passage quelque pollen sur les perce-neige devenant rapidement gênantes avec leur calice inaccessible. Non vraiment pas de quoi s’en faire sinon à devenir pessimiste. Pourquoi faudrait-il que cette humanité soit maudite à jamais ? Il y eut tout de même Schubert qui faisait sautiller les notes sur son clavecin pour séduire les jeunes filles de haute lignée et il y eut aussi Mozart qui mit en joie les maisons huppées en courant le jupon dans les palais et jardins royaux à la recherche des odalisques. Mais la tare pèse sur tous les Poutine, Sarkozy et autres Berlusconi qui auraient bien voulu être les Vaclav Havel de leur temps. Dévorés par leur médiocrité, ils compensent en redoublant d’autoritarisme et de perversité menaçant notre bien-être au moindre relâchement de la résistance. Les quatre actes fondateurs de la dictature germent déjà aux portes de nos libertés individuelles : Mise en scène de la conspiration permanente, distillation de la peur, instauration de la terreur et instrumentalisation des élites par la corruption outrancière et sans limites. En cela et à l’usure, toutes les démocraties et en particulier celles où ne règne aucune alternance des pouvoirs, ont une propension à dérouler le tapis rouge aux dictatures. En ranimant de vieilles peurs et en façonnant la scène médiatique de râles ancestraux, Sarkozy provoque des dommages irréparables à une société qui devrait au contraire vivre au rythme de nécessaires solidarités. Bien au delà des gesticulations rassurantes, le spectre d’une décomposition sociale et ethnique durable plane sur nos démocraties. Nous sommes en passe de devenir le peuple le plus haï de la planète et bientôt les tour-opérateurs, promoteurs de chair agglutinée, n’auront plus guère le choix que de proposer à leurs adipeux triomphants la plage à Escherichia coli de Bray-Dunes.

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Cliquez pour voir le visage de la haine

Allez on reprend son souffle. Il fait beau et les terrasses nous appellent de leurs vœux... On va pouvoir commenter allègrement les postures et le défilé des jeux de jambes en sirotant le houblon fraîchement tiré. Il est temps de prendre ses quartiers d’été permanents pour s’assurer de bien voir passer tous les cons. Ça va prendre un certain temps… En espérant que le soleil sera notre soutien indéfectible.

Le 11 septembre 2001, le siècle débutait dans un vacarme assourdissant et la plume invasive de l’incongru retentissait dans le lointain comme une alerte au loup. Serait-il entendu ? Nul ne le sait mais à tout bien considérer cela n’a guère d’importance au regard du travail qu’il reste à accomplir pour que le règne de l’hédonisme éclectique advienne. Le pouvoir et l’argent sont les éléments structurant du désir de domination logé au plus profond des imposteurs vivant sur cette planète. Ils font céder les passerelles qui relient les hommes entre eux pour laisser la place à des océans inertes et des guerres fratricides.

Mais alors me direz-vous, comment a t-on connaissance d’appartenir à la catégorie d’humains équipés de cette petite flamme qui ranime notre soif de liberté et de justice ? Simplement, lorsque cette flamme allume des brasiers dans des endroits inattendus et lorsque vous prenez cela comme un soulagement intérieur, comme si vous y étiez et que votre solidarité n’avait plus de limite. Ainsi vous avez la flamme, ne cherchez plus, ne renoncez plus, vous êtes des millions à ressentir ce petit pincement au cœur qui vous fait dire que ceux qui se battent ont raison de le faire, mais surtout n’entrez pas en religion et restez empiriques. Les exemples types étant les combats du sous-commandant Marcos, des paysans de la révolution des œillets, des autres acteurs de soulèvements pacifiques mais tellement déterminants et qui n’ont jamais voulu s’emparer du pouvoir.

« Les gens qui se battent peuvent perdre. Les gens qui ne se battent pas ont déjà perdu » B. Brecht

Nous en sommes certains aujourd’hui, nous qui vivons depuis si peu de temps, nous mourrons sans comprendre le sens de toute cette misère et de cette infinie souffrance dont l’humanité a fait son socle fondateur. Nul ne saura jamais quel est le fil conducteur qui mène ces peuples à se haïr avec une telle obstination mais l’on peut aisément comprendre pourquoi l’incongru s’acharne à en perdre haleine sur les croyants et les adhérents cédant à ces tropismes. Le propre du casuiste qu’il soit religieux ou politique, c’est de faire la part belle aux adeptes de sa chapelle et donc de procéder à l’élimination des autres dès qu’il en a les moyens. Ainsi donc l’humanité meurtrie par cette controverse au lieu d’aménager son espace vital furtif se lança alors dans une course effrénée à la construction de l’enfer qu’elle redoutait tant. Posez donc la question à un croyant, s’il doit choisir entre vous et son dieu et vous verrez qui sera sacrifié le premier. Pourtant, tous les chefs d’état, dictateurs ou autres prélats agissent comme s’ils étaient au pouvoir pour l’éternité et aucun n’admet qu’il n’est là qu’en sursis et parce que les hommes ont d’autres choses à faire, d’autres êtres à aimer et juste envie qu’on ne les emmerde pas. Celui qui asphyxie ceux qui l’ont porté au pouvoir n’a pas d’avenir.

Apostille :

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Votez pour l’utopie en un seul clic

Ancré bien au delà de la fugacité des émotions et de tout ce qui brille de l’or ou du paradis, là où rien ne peut satisfaire à l’extase d’une nécessaire solitude, comme un ours acariâtre, l’incongru votera pour le candidat utopiste...

“Le vrai rêveur est celui qui rêve de l’impossible.” Elsa Triolet

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Khaled Kelkal avait 24 ans comme Mohamed Merah. Étrange non ?


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