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TOUT CE QU’IL EÛT TOUJOURS FALLU QUE VOUS SUSSIEZ

Décembre 2013

, par l’incongru


On apprend des choses horribles dans les journaux du soir : ainsi au beau milieu de l’imbroglio des escarmouches politiquement correctes, Albert Jacquard en a profité pour tirer discrètement sa révérence et, nonobstant l’énergie consacrée à la défense des laissés-pour-compte et d’autres causes toutes aussi humanistes, abandonner de ce fait et bien malgré lui ces orphelins de la vie toujours plus nombreux. C’est peut-être là que réside le paradoxe de tels engagements qui n’ont comme vocation que de durer, voire pour certains et par immobilisme volontaire ou involontaire de faire persister la souffrance, puisqu’elle est par définition leur raison d’être, leur pré carré, leur terre de prédilection, en un mot, leur fond de commerce. Au delà, c’est aussi l’ambigüité d’être parfois contraint de mener des actions en liaison avec des structures peu ragoûtantes. De celles qui abritent des personnages toujours en embuscade comme les ecclésiastiques Pierre et Gaillot, cautions avant-gardistes d’une église définitivement obscurantiste, et de prendre ainsi le risque d’être taxé d’opportuniste. Pourtant, simultanément mais au rang des ignominies cette fois, ce contre quoi Albert Jacquard a combattu une grande partie de sa vie, le racisme, retrouve en un tournemain ses lettres de noblesse de l’aventure collaborationniste.

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Faites Haaaeil ! Vous verrez ça va venir...

Les représentants libéraux de la démocratie à la française, pour le peu qu’ils la représentent, en résumé les gros plein de soupe, viennent ouvertement de se commettre avec le parti raciste et fascisant le plus abject qui soit et ce pour des considérations bassement électoralistes. Ils offrent ainsi un blanc-seing aux partisans d’une identité sans altérité, qui certes pour la plupart attendaient cette occasion de mettre un terme à l’incurie régnant sur le sujet. In fine, en se couchant ainsi au pied de la droite identitaire, ils achèvent le processus de dédiabolisation rampante d’une faction, qui pour être au dessus de tout soupçon, recèle et dissimule un potentiel de haine et de vengeance inimaginable et prêt à être actionné à la moindre occasion : le front national. A y regarder de plus près cela n’étonne guère, car la lisibilité des discours épars et la multiplication des pseudo-dérives auxquelles un certain nombre de ténors de droite sont coutumiers, laissaient présager la mise à nu inévitable d’un crypto-fascisme louvoyant désormais bien visible. Pour simplifier nous dirons que les prédispositions contenues jusqu’alors cèdent dorénavant la place aux stigmates d’une collaboration envoyant par le fond toute velléité d’échapper à la guerre des intégrismes ou des communautarismes ; si tant est que l’un d’entre vous se soit laisser égarer un instant à songer, que ceux qui ont comme modèle permanent un général colonialiste et instigateur de la Françafrique, puissent envisager de gouverner autrement que par le sectarisme et l’escroquerie. Le professeur Jacquard avait raison, les hommes vont finir par se battre entre eux d’une façon encore jamais imaginée. Car l’histoire de l’humanité s’écrit comme une épanadiplose narrative universelle, qui transmuterait le fatalisme nietzschéen sur l’éternel retour des choses, en une éternelle réalité. Les totalitarismes font mine de se muer, sous les coups de butoirs de quelques idéalistes, en sociétés de libertés du ventre fécond desquelles renaissent inexorablement, comme sur l’Hydre de Lerne, les mêmes totalitarismes sanctifiés par les mêmes idéologues. Le degré de servitude de l’être humain dans une société serait donc définitivement la marque de fabrique de notre évolution, et seule une extrême minorité d’individus serait en capacité d’imaginer une autre forme de relations, mais dans la totale incapacité de la mettre en œuvre. La grande majorité d’entre nous se contente de n’être que des abeilles, « God save the Queen », mais prenons garde car les abeilles aussi disparaissent.

De sa rencontre avec Albert Jacquard, l’incongru a gardé le souvenir d’un homme qui vivait certes avec le poids de l’âge, mais gardait l’œil pétillant et l’ouïe vive. Nous avons partagé un bon vin. Il parlait peu, mais le verbe était juste. A 85 ans, il déplorait avec une sorte de consternation la présence de Sarkozy au pouvoir et sa détermination à diviser durablement la société en attisant les haines. Au fond, il devait se dire que malgré ses multiples engagements pour la défense des droits humains, il restait encore un long chemin à parcourir pour entrevoir l’avènement d’une société plus juste, et que malheureusement, au rythme où les choses allaient, cela se ferait sans lui. Quand un homme de sa trempe disparaît je ne suis pas triste, je suis révolté et inconsolable. Maigre consolation cependant au sentiment de dénuement, on parlera davantage de lui mort que vivant, car il ne gênera plus l’establishment et la bienséance en occupant des églises avec des mal logés ou des pas logés du tout. J’espère au moins qu’en agissant de la sorte, la vie ne lui a pas semblé trop courte et que son désir d’universaliser l’humanitude lui aura apporté du plaisir. Pour preuve, sa dernière et noble incartade ne fût-elle pas en mai 2013 à Cannes, pendant que les DSK et autre Polanski escaladaient outrageusement les marches du palais des festivals au bras de midinettes anorexiques, Jacquard participait au pique-nique du silence organisé en face du tapis rouge. C’est si peu dire sur l’ampleur et la force des convictions et explique en quelque sorte le mutisme des ténors de la droite arbitraire et leur embarras à tenir le moindre commentaire sur la mort d’un généticien de renom.

« Ces moments nous rappellent la grande vertu du silence. Cela permet d’abord de prendre de la distance sur le côté artificiel d’un festival de cinéma. La réalité humaine se regarde mieux depuis l’île de Saint-Honorat que depuis la Croisette » .A. Jacquard

Et malgré cela, d’aucuns oseront dire que de chroniques anachroniques en annales surannées, l’étalage des bâtons merdeux desquels l’incongru extirpe inlassablement les sacrilèges, frôle l’iconographie maladive. Que ces bourdonnements médiatiques continus ornés de calembours, si lapidaires soient-ils, commencent à fatiguer ceux qui n’en ont cure et qui préféreraient qu’on leur parle d’un ciel d’azur où ne voletteraient que des oiseaux roses porteurs de bonnes nouvelles par des nuits de lune bleue. Pourtant en regard de ce qui nous échappe, de ce que nous ne voulons ni voir, ni entendre, rien ne saurait trop être dit ou écrit. Un jour de 1770, D’Holbach écrivit que le fanatisme était un mal, le despotisme un abus funeste et destructeur et la vérité nécessaire aux hommes, mais c’était il y a longtemps et semble avoir été figé dans le temps.

Depuis peu, la démocratie s’effondrant sur sa tolérance, noircir des pages blanches à propos d’assimilations hypothétiques en vertu desquelles nous pourrions suspecter le front national d’avoir des accointances avec des groupuscules identifiés à l’extrême droite, s’apparente à de la démence et fait prendre le risque de devoir se taire à jamais. C’est un peu comme reproduire les caricatures de Mahomet, à ceci près que le front national n’est pas une allégorie, qu’il est et prêt à prendre le pouvoir. Évidemment son guide spirituel surfe sur une vague xénophobe née bien avant elle, sans pour autant se retenir d’alimenter les peurs et les haines à doses homéopathiques. La stratégie consiste à tester les digues de la démocratie à la moindre occasion. De temps à autre un message s’annonçant plus incisif lui fait faire marche arrière mais elle sait que tôt ou tard le sac et le ressac viennent à bout de toutes les falaises. Au sein de la sphère fascisante les confréries se croisent et s’assemblent au gré des opportunités. Ici le FN fait mine de chasser ses groupuscules envahissants mais séduit les anciens du GUD ou d’Occident comme le PS ou l’UMP séduisent quelques gauchistes avides sur le tard de postes, d’argent et de jolies filles. Le FN a déjà constitué son prochain gouvernement et sait qu’une nuit de cristal suffira pour que les parasites se vautrent à ses pieds et la résistance à Londres.


Donc, pour ne pas déplaire en relatant des choses horribles lues dans les journaux du soir et par là même prendre le risque de réduire son auditoire à la portion congrue, la rédaction ne s’enlisera pas dans le bourbier apocalyptique nord coréen en ajoutant un pétard mouillé aux bruits de bottes sur le théâtre des opérations, comme on dit dans les milieux autorisés. Non vraiment, aujourd’hui l’incongru n’a pas le cœur à parler des gesticulations régulières du trisomique nord coréen. Car tout compte fait ce n’est pas nécessaire de commenter les quelques images de propagande qui nous parviennent d’un pays de souffrances, où la préoccupation principale de l’autocrate est de construire la plus belle piste de ski du monde dédiée aux adipeux héliportés russes ou chinois. Il suffit pour se convaincre de la misère intellectuelle qui peut régner dans les cerveaux aux commandes de cette oligarchie, de regarder la tête de Kim Jung II.

C’est moche de s’en prendre ainsi au physique mais tout de même, il y a des limites. Quand la somme de la laideur et de la bêtise pousse un pays dans la misère (Fin des années 90, la famine qui ravageait le pays faisait près de 3 millions de morts alors que le despote poursuivait inlassablement son programme spatial et la fabrication d’ogives nucléaires) et le totalitarisme le plus abouti (Sur 25 millions d’habitants environ 10 millions sont engagés dans les forces armées), inutile de se réfugier derrière des appels à la diplomatie. Même si au nom de la biodiversité la nature regorge de bizarreries, il est des moments où l’on concèderait volontiers aux partisans de l’eugénisme, une part de réalisme social.

Afin d’échapper à la fatwa, l’incongru renoncera également à faire un quelconque commentaire sur les atermoiements des alchimistes iraniens, qui n’en finissent pas de parachever les potions magiques dont le seul but est d’expédier Ad Patres une bonne partie de l’humanité. Il est vrai qu’en terre de croyances l’apocalypse est pour ainsi dire une constante du destin de l’homme, voire un désir enfoui, et la promesse d’un paradis aux mille vierges semble bien plus alléchante que la piteuse vie sur terre ; dés lors pourquoi attendre.

La rédaction s’est également refusée non sans regrets, à évoquer le sort du démocrate syrien luttant désespérément contre la menace islamiste en exterminant les populations civiles au gaz sarin. Ce pesticide, dit phytosanitaire, de la classe des organophosphorés fût inventé par les chimistes de l’Allemagne nazie. Commercialisé par les anglais, les allemands, les américains et les russes, il fût utilisé notamment à grande échelle par Saddam Hussein contre les kurdes et se retrouve stocké aux alentours de Damas à hauteur de 3000 tonnes. Pour votre gouverne, sachez qu’une tonne du gaz sarin dispersée dans l’atmosphère peut exterminer instantanément jusqu’à 8000 personnes par km² et met plusieurs années avant de devenir inoffensif. Sa destruction dans le cadre de la résolution 687 de l’ONU est si complexe et coûteuse que la plupart des états se contentent de l’immerger dans des blocs de béton soi-disant étanches. Mais rassurez-vous, les européens ont toujours une longueur d’avance et disposent d’une substance créée par les anglais et dix fois plus mortelle que le sarin : le gaz VX. En ont-ils vendu et à qui ? Nul ne le sait. Pendant ce temps, la vie du couple el-Assad ne semble guère perturbée par le chaos qui règne. La rose de Damas, Asma el-Assad, continue de chiner dans les boutiques de luxe de la rue Shukri-El-Kuwatli et de s’abreuver dans les salons de thé du quartier de Mazzeh pendant que le fringant Bachar, dévoué corps et âme à la guerre de libération, se régale en visites guidées dans les salles de torture. Les repentis affirment avec dégoût l’avoir vu derrière sa vitre opaque s’exciter lui-même sur le joystick de la gégène pendant les interrogatoires, de même qu’au stand de tir, où il se rend régulièrement, il adore s’entraîner au Taser sur les parties génitales des suppliciés. Tout un programme, mais calembredaines ou pas, faut dire que chez les el-Assad, la violence, l’enfermement ou la torture sont inscrits dans les clauses testamentaires de la famille au pouvoir.

Par respect pour nos morts célèbres, nous nous sommes refusés à égratigner la mère Thatcher déjà bien faisandée mais dont le récent calanchage a suscité une liesse spontanée, qui a sillonné la planète comme une traînée de poudre des Malouines au cœur de Londres et nous n’irons pas jusqu’à dire que l’élimination de Kadhafi répondait à un besoin pressant de faire taire la rumeur qui circulait sur ses relations contre nature avec notre marionnette nazionale.

Donc, de tous les mémoriaux, les mausolées de la mémoire, les jardins du souvenir, les cérémonies et autres commémorations en l’honneur des victimes d’immenses génocides, il n’est pas nécessaire d’en parler car la sensation reste prégnante que cette souvenance dont le leitmotiv serait le « plus jamais ça » est aussi inutile qu’éphémère. Non, aujourd’hui l’incongru va tremper sa plume dans le cloaque des célébrités, enfin de celles qui deviennent célèbres malgré elles ou pour une autre raison que celle de destination. Il convenait donc de s’évertuer à remettre en selle tous les oubliés de la fête et les naufragés de la mémoire collective. L’incongru écrit lentement, alors tout vient très vite à être démodé, c’est dire le décalage. La pensée progressant plus vite que l’écriture, son expression devient rapidement un dédale où tout doit être reconstruit à mesure que l’on écrit. Nous essayerons donc de coller au plus juste à la réalité malgré les sommets de misère et de médiocrité qui s’effondrent et renaissent pourtant instantanément.

Attardons nous donc pour amorcer l’immersion dans le nanisme cérébral, sur l’épopée sarkozienne qui a propulsé la marionnette de la campagne de Balladur en 1995 au palais de l’Elysée en 2007. Cette période est particulièrement riche en personnages dont la stature providentielle déclina au rythme des révélations sur leurs basses œuvres. La loi de l’apesanteur a ce côté impitoyable qui ne saurait épargner les souverains de carton-pâte. En première ligne, nous avons tous à l’esprit l’affaire Karachi (14 morts), qui révéla de quoi étaient capables ceux qui arborent de fières allures moralisatrices. Ceux, les mêmes, dont la talentueuse diarrhée verbale n’a de cesse de vouloir nous aligner comme des oignons, mais qui en coulisse se réservent le privilège, par leurs comportements outrageux, de souiller la vie politique avec en prime l’impudence d’occuper toute la place dans les médias. (Bazire, Sarkozy, Balladur, frère Léotard, Gaubert, Dassault, …) L’imagination criminelle avec comme unique objectif de se faire élire ou réélire est immense chez ces personnages de l’état. Elle va du détournement de fonds publics à l’élimination physique d’individus en passant par le mensonge et autres corruptions en tout genre. Certes, pour infiltrer l’administration cette engeance présente bien un casier judiciaire vierge à l’embauche, mais de pirouettes politiques en acrobaties judiciaires, la suite est délectable. Cette période est émaillée de faits assez croustillants pour ne pas se priver d’en faire état. Ainsi en va t-il des innombrables contorsions pour parvenir à faire admettre dans la collaboration du grand Reich sarkozien, nos embrayages Lang et Mitterrand, nos grenouilles de bénitier désocialistées Hirsch et Besson et l’atroce VRP multicartes Kouchner « un tiers-mondiste, deux tiers mondain » Au cours de cette période, un certain nombre d’affaires voient le jour, mais les protagonistes dont les noms reviennent régulièrement sur le devant de la scène ne semblent jamais être réellement inquiétés. Aussitôt démentis à coups de tribunes libres dans la presse ou à la télévision, les faits aussi troublants qu’ils puissent paraître se dissolvent dans une confusion tourbillonnante, au point de faire douter de la véracité des révélations initiales. Pour n’en citer que quelques-unes qui vous aideront à repérer les activistes, il s’agit du financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par un dénommé Kadhafi et la famille Bettencourt ; de l’affaire Tapie qui réclame à l’état 400 millions d’euros qu’il finira par obtenir ; des sondages de l’Élysée pour lesquels l’ami de Sarkozy décroche un contrat de plus 1,5 millions d’euros ; du renflouement de la maison de disques de Carla Bruni par la caisse des dépôts à hauteur de 3 millions d’euros sans compter les achats orchestrés de ses productions ; du financement du RPR et de la perte de la cassette Mery par notre ami DSK en plein démêlés avec la justice dans l’affaire de la MNEF. Ces systèmes crapuleux avec leur noble lot de renvois d’ascenseur n’ont pas vu le jour particulièrement en cette période mais ont l’avantage, avec l’activation des réseaux sociaux, d’être actualisés de manière quasi instantanée. Et certainement que mis bout à bout ces petites sommes contrairement à ce qu’affirment les résidus d’un socialisme sanguinolent, les Rocard et compagnie, pourraient alimenter toute la misère du monde et nous débarrassaient du même coup de ces sangsues si peu préoccupées par nos conditions de vie. La particularité de ces organismes vivants est de s’agglutiner dans ou autour des partis politiques afin de mettre tous les leviers financiers à portée de main. L’idée invraisemblable que tout le système fonctionnerait comme dans un égrégore énergétique ne ferait qu‘ajouter de l’insupportable à l’ineffable. Et pourtant !

La référence dans ce domaine étant les aventures du petit Nicolas. Il nous faut tout de même les citer car cela fait partie de l’histoire de France et risque au bas mot de manquer dans les manuels scolaires à la solde des communistes. Notre usurpateur aux financements occultes ne s’attendant pas à une telle déroute lors de sa campagne présidentielle de 2012 se laissa bien souvent aller à des dérapages copieusement commentés par les médias à la solde des socialistes. Ainsi en fût-il de ces évènements hauts en couleur que sont le nettoyage des cités au « Kärcher », l’élimination de « La racaille » ou le désormais célèbre « Casse-toi pauv’ con » prononcé en 2008 qui à défaut d’être un hapax ne fût qu’une pâle copie de la formule prononcée en 2002 par le dictateur polonais Lech Kaczynski. Peu se souviennent d’autres épisodes moins marquants mais riches en enseignements sur l’organisation du spectacle permanent.

Petit Nicolas prend les commandes de l’Eurostar : Nicolas Sarkozy exige le lundi 21 décembre 2009 une reprise des trafics effective de l’Eurostar dès mardi et la réunion en urgence de la commission franco-britannique compétente dans le tunnel sous la Manche. Le chef de l’Etat a fait ces annonces après avoir reçu le président de la SNCF Guillaume Pépy, à la suite des incidents ayant entraîné l’interruption de la circulation des trains Eurostar entre Paris et Londres. 2000 passagers sont restés bloqués dans les trains ce week-end en raison d’intempéries. Le chef de l’état demande en fait une reprise du trafic le mardi après avoir eu la confirmation par Pépy que le trafic allait reprendre le mardi. Un vrai vaudeville.

Petit Nicolas fête la révolution : Le coût de la « Garden party » du 14 juillet à l’Elysée s’était élevé, en 2009, à 732.826 euros. Un record. Soit près de 100 euros par personne invitée, selon les informations distillées par Matignon. Les services du Premier ministre indiquent que le nombre de personnes invitées à la réception était de 7500. Le coût correspondant aux traiteurs est de 313.618 euros, les aménagements de tentes ont coûté 295.921 euros et les vins et le champagne 43.128 euros. Quant aux « frais divers » (nettoyage et extras), ils se sont montés à 80.159 euros » Un nettoyage à ce prix se fait au moins fait au Kärcher, on l’espère. Un grand coup de balai bien orchestré dans le Cloaca Maxima du sérail coûterait bien moins cher.

Petit Nicolas s’éclate tout seul : En 2010, l’Elysée coupe dans ses dépenses. La Garden party a été annulée cette année. Mais malgré la crise, le président a quand même décidé de se faire construire un nouvel avion présidentiel, un superbe A330-200 qui sera livré à l’automne prochain. Cet appareil disposera d’une chambre. Il sera équipé d’un fax, d’un téléphone, et de plusieurs ordinateurs qui permettront de surfer sur le Net à 10 000 mètres d’altitude. L’avion sera équipé d’un système de leurre antimissile. Coût de l’appareil : 176 millions d’euros. Le Canard Enchainé a lancé une belle polémique en révélant que cet appareil serait équipé d’une baignoire à la demande du président qui pourrait par ailleurs fumer s’il le souhaite. Ce n’est qu’en fin de journée, que le Ministère de la Défense vient de démentir l’info : « L’installation d’une chambre et d’une douche, comme il en existe déjà dans les deux A319 actuels, relève d’une décision de simple bon sens visant à permettre à l’autorité transportée d’enchaîner une journée de travail après un déplacement de longue distance » D’après une brève du quotidien régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le réaménagement du futur avion présidentiel acheté à la compagnie Air Caraïbes est digne d’un chef d’Etat. Bling-bling, Nicolas Sarkozy ? Non, plutôt président bling-beauf. Notre homme, on le sait, se rêve en grand et avec un bel avion capable de rivaliser avec l’Air Force One de Barack. Décision a donc été prise, il y a quelque temps déjà, de remiser au hangar son ridicule Airbus A319 et d’acheter un A330. Mais le nouvel appareil est d’occasion et n’en jette apparemment pas assez à son goût. Nicolas Sarkozy a un sérieux tropisme pour tout ce qui vient des « Stazunis ». Mais ce qu’il doit apprécier particulièrement, c’est l’émission de tuning déjantée « Pimp my ride » diffusée sur MTV. Car le relooking qu’il ferait subir à son nouveau joujou vaut son pesant de strass. « Selon deux élus suisses, (L’Airbus est actuellement sur le plate-forme de « Jet Aviation Suisse », une société spécialisée dans l’armement et l’aménagement d’Airbus et d’avions d’affaires) les exigences de ce client dépassent toutes celles que la société a rencontrées jusque-là. Outre des douches, il aurait aussi commandé un four à pizza. » Des douches ? Rien de très surprenant : le chef de l’Etat veut être frais en toute occasion et mène une vraie bataille contre la sudation. Partout où il passe, les climatiseurs sont mis à contribution. Cette bataille peut coûter cher. D’après Le Journal de l’île de la Réunion, l’opération climatisation de la salle accueillant la cérémonie des vœux présidentiels à l’Outre-mer s’élèverait à 50 000 euros (sur une facture totale d’1,6 million d’euros)… Mais en plus des douches, il y aurait donc un « four à pizza » ? Pour sa petite Carlita ? Ça, c’est la grande classe ! La rumeur avait déjà couru que l’avion allait être équipé d’une cafetière à 25 000 euros. Maintenant on nous dit que le chef de l’Etat se verrait bien en bouffeur de calzone à 30 000 pieds. Info ou intox, quitte à faire du tuning, pourquoi ne pas respecter tous les codes en vigueur : rabaisser l’Airbus, y ajouter des jantes alu 14 pouces et sur la carlingue de magnifiques flammes à l’aérographe. Et tant qu’on y est : rien de mieux que de fixer de belles franges en cuir de 12 mètres de long au bout des ailes ! L’ami Johnny, lui, en a bien aux poignées de sa Harley. Il ne restera plus qu’à écrire sur la dérive de l’avion en lettres d’or : « Air Beauf One »... Attention petit Nicolas, à 10 000 mètres d’altitude, les nuages radioactifs de Tchernobyl et Fukushima tournent en ronds à la recherche d’un repreneur ou d’un lieu de stockage. Et le François, notre offensif à nous, qui lors de son premier décollage présidentiel se prit la foudre en plein vol et rebroussa chemin, osera t-il proposer la visite de son zinc lors des prochaines journées européennes du patrimoine ?

Petit Nicolas l’indestructible : Dans la série Sarkozy fait son show, les épisodes se succèdent au point de monopoliser les réseaux d’informations de manière quasi permanente. Tout démarre en 2007, où pour donner le ton de son quinquennat le jour de son élection, il s’encanaille au Fouquet’s avant d’embarquer sur le yacht de Bolloré. Puis, sur l’insistance de Sylvie Vartan, elle-même antique compagne de Johnny, lui-même fidèle parmi les fidèles du président, Sarkozy se lance toute affaire cessante dans le guêpier lybien des infirmières bulgares qui se soldera, certes par la libération des ces infirmières, mais en échange d’une promesse de fournir l’atome au Raïs, qui paiera de sa peau, quelques années plus tard, une gourmandise mal à propos. Figure également sur le même registre l’affaire du jardin de la villa Clavier où, en 2008 des militants indépendantistes corses organisent un pique-nique. Aussitôt, le chef des services de la sécurité corse est limogé et la villa gardée par les CRS sous prétexte que « le fait d’être l’ami du président ne doit pas faire qu’on a moins de droits » Mais ça fait surtout qu’on en a davantage, car si chaque année les milliers de villas visitées par des cambrioleurs devaient subir le même sort, être l’ami du président deviendrait d’une banalité. Cette affaire révèle surtout la conception mafieuse du pouvoir dans l’utilisation des moyens d’un état pour régler des affaires personnelles. En 2009, c’est l’affaire Clearstream qui révèle la profondeur de pensée de notre indestructible lorsqu’il annonce que De Villepin finira pendu à un croc de boucher. En 2010, Nicolas Sarkozy annonce qu’il ne se rendra pas aux obsèques de son ami le dictateur polonais Lech Kaczynski, non par conviction démocratique, mais en raison du nuage de cendres volcaniques qui paralyse le trafic aérien en Europe. Un nuage qui tombait à pic et évitait de ternir un peu plus l’image déjà bien voilée de notre autocrate. Au gouvernement, notre petit Nicolas a sélectionné son entourage avec soin : Eric Woerth est empêtré dans l’affaire Bettencourt, Brice Hortefeux est condamné pour injures raciales. Ce dernier est notamment épinglé pour ses références ethniques dans le traitement des individus mais taclé en 2013 par des émules dans les rangs de la gauche socialiste, pourtant habituellement très embarrassée à débattre de ce sujet. En pleine révolution populaire, Michèle Alliot Marie débarque en Tunisie dans le jet privé des amis de Ben Ali et offre aux autorités « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier et permet de régler des situations sécuritaires de ce type ». Frédéric Mitterrand, déjà chahuté pour sa « solution Maghreb » comprenez le tourisme sexuel en Tunisie, apporte un soutien indéfectible au dictateur. Il faut dire que là-bas si MAM ne paie pas l’avion, lui ne paie pas l’électricité. Que ne ferait-on pas pour échapper à l’impôt ou à la taxe ?

Cette période de l’histoire de France a scellé pour longtemps la consécration de la médiocrité associée au sordide. Ces expériences quotidiennes reflètent l’image d’hommes politiques qui oscillent sans retenue entre vulgate et vulgarité, et qui loin des réalités et au mépris des lois ont su démontrer leur pouvoir de nuisance en poussant l’ignominie, pour le plus célèbre d’entre eux à l’époque ministre de l’intérieur, jusqu’à se déplacer personnellement pour abuser de la faiblesse d’une personne déficiente. Des bonimenteurs en quelque sorte. Ni plus, ni moins.

Du mur de Léotard à l’affaire Karachi en passant par Clearstream 1 & 2, la Françafrique, les fraudes électorales, les paradis fiscaux, le blanchiment d’argent, Bettencourt, Khadafi, l’hippodrome de Compiègne, les détournements de fonds publics ou d’associations caritatives, les affaires n’ont jamais cessé de fonctionner et seule l’invention de la mise en examen permit à tous ces sbires de ne pas être embastillés. Tous reviennent sur le devant de la scène après, en guise de pénitence, une traversée du désert plus ou moins longue mais sans jamais perdre ni leurs émoluments, ni leur droit à l’affiche. Les loosers, s’il en est, demeurent les Tapie et Le Floc Prigent qui eux furent murés le temps d’écrire un livre et le pauvre Chirac, premier président à être condamné à la prison pour quelques emplois fictifs dont le chauffeur et garde du corps de l’homme à la tête de veau, le secrétaire général du syndicat FO, qui fut, nouvelle pirouette juridique, déclaré coupable mais dispensé de peine. Un précurseur dans le domaine suivi de peu par « Il cavalière » Berlusconi qui malgré sa condamnation à de la prison ferme, réussit la prouesse de ne jamais y mettre les pieds en faisant voter une loi dispensant les condamnés de l’exécution des peines au delà de 75 ans. Il en a 76. Il sera donc selon toute vraisemblance assigné à résidence. Il en possède quelques dizaines où les nymphes des « Bunga-Bunga » l’attendent avec impatience à poil au bord de la piscine. De fraude fiscale en prostitution de mineure, l’homme est allé à la bonne école. Ruby n’est rien d’autre que la nièce de Moubarak et l’initiation aux « Bunga-Bunga » se fit avec des gamines sous la tente de Kadhafi. Pour éviter l’ouverture au public des livres d’or de ses résidences et l’offrande à la plèbe de l’étalage de ses pitoyables faits d’armes, il versera plusieurs centaines de millions d’euros à son ex-épouse, prix de son silence lui a t-elle fait comprendre. En conclusion, 20 ans de procédure extrêmement lourde et coûteuse pour une scène de ménage et quelques parties de jambes en l’air.

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Le coût des coups...

Pour des adeptes du mariage traditionnel, l’image est peu flatteuse. Et il est probable que sur un autre registre un scénario équivalent va se jouer sur la scène judiciaire française avec les mises en cause de nos élites telles que les Balladur, Sarkozy, Léotard et autre Donnedieu de Vabres dans l’affaire Karachi. Il en sera de même des quelques milliers de noms de possesseurs de comptes illégaux en Suisse ou au Luxembourg qui ont été transmis à la justice et à l’administration fiscale au cours des enquêtes de l’affaire Clearstream ou Cahuzac. Rien jusqu’à présent n’a permis d’arrêter l’évasion fiscale qui se détourne maintenant vers d’autres paradis moins regardants sur l’origine des dépôts. Un simple exemple, le nom de Fabius est encore une fois revenu sur le devant de la scène, mais aussitôt démenti par la plus haute autorité. Il faut dire que depuis l’affaire du sang contaminé et l’invention du concept de responsable non coupable, Fabius ne fût finalement jamais plus coupable de rien. A l’incongru, nous en sommes ravis. Nous sommes également enchantés d’apprendre que DSK a réussi sa réinsertion sociale. Se serait-il fait soigner comme il le souhaitait ou aurait-il rencontré un ami d’infortune dans le pénitencier de Rickers Island ? Ce sont les socialistes qui doivent être fiers de lui. Contrairement à ce qu’avait affirmé l’incongru, il ne deviendra pas gouverneur de la banque d’Israël car situé trop à gauche selon les proches de Benyamin Nétanyahou. Non, juste une « mainmise » dans les fondements de la banque d’affaires luxembourgeoise Anatevka qui devient ainsi la banque LSK dont les actifs sont essentiellement composés de fonds suisses, de la principauté de Monaco, de Belgique, d’Israël et de Roumanie. Que des pays au dessus de tout soupçon dont la Roumanie, justement là où DSK patron du FMI a imposé une baisse des salaires des fonctionnaires de 25% et une hausse de la TVA de 19% à 24%. Ce pourvoyeur de misères pensait peut-être que là-bas, la prostitution est nationalisée et détaxée ? Qu’il se rassure, nul besoin de prendre l’avion, en France aussi on sait faire la différence entre la roumaine pour les pulsions et la Rom pour l’expulsion.

En face, comme figé dans une deuxième dimension par un scribe du contour, la foultitude abasourdie se transforme peu à peu en un gros tas de cons, des résidus au service d’une société qui les tolère seulement parce qu’ils produisent pour elle ce dont elle a besoin. Car là est bien pointé du doigt le problème. Comme dans l’antiquité et jusqu’au moyen âge où les sacrifices humains massifs étaient pratiqués avec ferveur et délectation, la masse ne peut accéder à la troisième dimension que pour assouvir les besoins et les désirs des prédateurs en se contentant du brouet et en constituant une réserve de main d’œuvre, où l’exploiteur plonge sa nasse selon les nécessités du moment. Le reste du temps, le peuple policé ainsi constitué n’a qu’à bien se tenir et marcher à l’ombre dans le corridor qui lui est réservé entre le pôle emploi et l’organisation caritative pour les uns et, pour les plus vertueux, croupir dans le puisard du consumérisme en apnée entre la banque et le supermarché. Il n’est pour se convaincre que d’écouter les discours tenus par les productivistes et leur écho flatteur dans les médias de masse, sur les vertus du travail, le bien-fondé de l’élimination d’acquis sociaux ou de libertés. Domination, possession, haine, vengeance et sexe, voilà en quelques mots ce qui les pousse à convoiter le pouvoir à tout prix et à ne plus vouloir le quitter. Pour asseoir leur autorité, ils distillent la peur et alimentent des forces entièrement dédiées à l’entravement social et culturel. En dictature ils s’installent directement au pouvoir mais dans les démocraties ils se contentent de l’acheter, c’est moins harassant mais tout aussi fructueux. En contrepoint, le système électoral devient alors constitutif du processus d’allégeance et alimente l’illusion de vivre dans un monde civilisé pourtant déjà en soins palliatifs.

Chacune des religions monothéistes en avait rêvé, le marché l’a fait. Le modèle religieux ainsi mondialisé au service de l’ogre capitalistique et dans l’antre duquel sont enfermées la grande majorité des ouailles, fait perdre peu à peu la notion de luttes et de classes sociales, au profit d’une exploitation consentie et avec l’espoir pour chacune de faire un jour partie des heureux élus. Mais cet abandon est une agonie qui réduit à la soumission et où la lâcheté devient consubstantielle de l’aveuglement. Le riche et le puissant ont besoin du pauvre, du faible pour étancher leur soif de domination. Le pauvre n’a besoin de personne pour être pauvre, le riche n’est là que pour le faire rêver et le puissant pour nourrir ses aspirations.

Ce catalogue inachevé de malfrats multicartes sévissant en scène publique peut paraître un peu fourre-tout voire friser le populisme, mais il fallait bien un jour que l’incongru s’attelle à ce tonneau des Danaïdes, non pour parachever une quelconque œuvre, ce ne serait là que pure vanité, mais plutôt pour s’assurer de n’avoir oublié d’égratigner personne au passage. Au demeurant, il n’y avait que l’embarras du choix car l’espèce résistante et prolifique parasite et gangrène toutes les strates de la société. Il fallut donc procéder à une sélection pour que chacun puisse s’identifier à un groupe, car hormis le nettoyage des écuries d’Augias l’entreprise d’assainissement du milieu n’a pas d’équivalent à ce jour.

L’incongru vous propose donc de poursuivre cet hasardeux florilège en explorant les limbes de la société civile, où de manière aussi édifiante le sordide côtoie l’inénarrable avec autant de froideur et le même raffinement.

Il y a des animaux qui n’ont pas de chance et sur lesquels les humains s’acharnent depuis des siècles et particulièrement ces dernières décennies. Ce sont pour ne citer que les plus prisés, les poulets, les vaches, les moutons, les cochons, sans parler des saumons et des truites qui ne sont même plus considérés comme des bêtes. De ce fait, ces animaux ont atteint un tel niveau de sacrifice que leur élevage intensif à coups d’hormones de croissance et d’antibiotiques est devenu une sinécure. Nous avons appris à connaître le paysan avec le scandale de la vache folle, où l’Homme civilisé contraignit un herbivore à devenir cannibale en inventant le leurre de la farine herbacée obtenue à partir des carcasses animales putréfiées, administrées depuis aux saumons qui ont entre autres développé un SIDA spécifique rien que pour nous gâcher les fêtes de fin d’année. Devenu éleveur, il a vendu ses terres, acheté quelques silos de poudre et quelques maires pour pouvoir épandre le lisier. Il travaille en costard cravate, joue au golf avec le vétérinaire et s’encanaille autour d’un barbecue avec les apparatchiks de la FNSEA. La rigidité cadavérique dans laquelle il a plongé sa ferme augure mal de l’avenir du monde. Sa survie, il la doit aux grands groupes bâtis sur les dépouilles agricoles. La question se pose par exemple en ces termes pour les dirigeants du groupe Doux. Sont-ils des escrocs ? Avec qui jouent-ils au golf ? (Ivan du Roy, Nolwenn Weiler 12/06/12)

La famille Doux, 146e fortune française, refuse pour l’instant de puiser dans son magot pour sauver son groupe, au bord de la faillite. En tant qu’actionnaire majoritaire, elle est pourtant la principale responsable des déconvenues financières du « leader de la volaille », en choisissant de délocaliser une partie de sa production au Brésil, aux dépens de ses salariés en France. Et grâce aux généreuses subventions de la Politique agricole commune. Des voix s’élèvent pour demander une expertise des comptes et du patrimoine de la famille. Doux, géant européen de volailles actuellement en redressement judiciaire, va devoir en priorité rémunérer les 800 agriculteurs qui travaillent pour lui, ainsi que ses 3 400 salariés. « Les paiements de tous les fournisseurs seront assurés par l’administrateur judiciaire », a déclaré Michel Morin, vice-président de la Région Bretagne en charge de l’agriculture. Un plan d’aide aux éleveurs de 5 à 10 millions d’euros est envisagé. Restent les arriérés de salaires de plusieurs semaines, dont il n’est pas question pour le moment et qui représentent pas moins de 10 millions d’euros, dont les deux tiers pour les employés bretons.

Et les actionnaires ?

Tout va bien, merci. Le groupe est possédé à 20 % par BNP - Paribas et à 80 % par la famille Doux. La fortune familiale a progressé de 18 % entre 2010 et 2011, passant de 280 à 330 millions d’euros. Et se place au 146e rang des grandes fortunes françaises. Elle est toujours sortie indemne de ses déconvenues financières. « Charles Doux a refusé de faire la moindre concession sur son sort personnel, qu’il a privilégié par rapport au projet de restructuration de Bercy », a critiqué, le 6 juin, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. En 2007, alors que l’entreprise enregistre un déficit de 45 millions d’euros, qui vient s’ajouter à une dette de 310 millions d’euros, la fortune personnelle de Charles Doux s’accroît. En 2008, l’entreprise renoue avec les profits. Le bénéfice net de l’entreprise est alors de 52,3 millions d’euros. Chaque employé a perçu, au titre de la participation sur le bénéfice en 2008, 83 centimes… Le tout dans des conditions de travail déplorables où accidents du travail, maladies professionnelles, répression syndicale et remise en cause des acquis salariaux, sont légion. Sur le site « Père Dodu » à Quimper, « le taux de fréquence des accidents de travail est de 98,88 % ! Cela signifie que l’ensemble des salariés du site ont été victimes d’un accident de travail dans l’année, ou que certains ont été plusieurs fois en arrêt de travail suite à un accident (chutes, heurts, coupures, …) », détaillait pour Basta ! Raymond Gouiffès, délégué syndical de la CGT, lors de notre précédente enquête (Les forçats de la volaille).

Un groupe sous perfusion publique

À chaque prétexte de crise, de la grippe aviaire à la spéculation sur les céréales, ce sont les salariés qui paient le prix fort avec des restructurations successives. La famille Doux sera-t-elle cette fois mise à contribution ? C’est sa décision d’avoir délocalisé une partie de la production au Brésil qui a encore davantage fragilisé l’entreprise. Sa filiale brésilienne, Frangosul, ultra déficitaire, plombe les finances du groupe. Cette délocalisation avait coûté 650 emplois en France… « Mon père, Charles Doux, a toujours privilégié les salariés », se défend Jean-Charles Doux. La famille sera-t-elle tentée de recourir au chantage à l’emploi ? L’argent de l’État ou la reprise par la banque britannique Barclays, qui détient près de la moitié des créances du groupe (144 millions d’euros), et qui pourrait le démanteler. Car le leader de la volaille est aussi le champion de l’appel aux fonds publics pour financer ses déficits. Le groupe est arrosé depuis des années par les contribuables français et européens. Selon la Confédération paysanne, Doux a ainsi touché plus d’un milliard d’euros en quinze ans via la Politique agricole commune (PAC). Pour la seule année 2008, 62,8 millions d’euros ont été versés à Doux au titre du « soutien à l’exportation », pour que l’entreprise puisse s’aligner sur les prix mondiaux. Le groupe aurait en plus contourné le règlement pour toucher certaines de ces aides. L’eurodéputé membre d’Europe Écologie - Les Verts José Bové exige une expertise financière du groupe et du patrimoine de la famille Doux. La Confédération paysanne ajoute de son côté que « l’expérience du marché exportateur et de la recherche de la compétitivité est un échec dont il faut faire le bilan ». Le syndicat propose de « revenir à une politique de relocalisation de la production et de la consommation, dans une perspective de souveraineté alimentaire européenne ». Rien à voir avec l’avis d’André Quenet, président de la section avicole de la FNSEA en Bretagne, qui affirmait mardi 5 juin au soir, devant 170 éleveurs réunis à Loudéac (Côtes-d’Armor) : « Il faut sauver le système, avant de le changer, peut-être ! » Donc sauver la famille Doux ou arrêter de bouffer du poulet ?

Sur le même registre mais en plus palpable, on peut citer le géant de la famille MAS, vous savez bien les prothèses PIP. Comme dans chaque famille on dénombre au moins un chômeur, vous devez à coup sûr avoir une proche, voire une toute proche comme disait Jean Marie, équipée pour surnager en cas de naufrage du Titanic. Notre homme MAS, tout d’abord vendeur de saucissons, se reconvertit sans problème dans la fabrication et la commercialisation d’implants mammaires fabriqués en partie avec des produits issus de l’enrobage de câbles électriques, juste de quoi remettre sous tension les refoulés de la libido en donnant une nouvelle vie à l’objet du désir. Pris la main sous le pull-over, il finit en prison. Mais pour avoir voulu ressembler à la femme idéale, certaines et certains ne sont plus désormais que des lymphomes en survivance. Cette nouvelle aventure humaine aux confins des ignominies nous a permis de savoir qu’en France environ 500 000 femmes ont le poitrail siliconé, ce qui porte le nombre d’hommes qui caressent de la résine liquide à longueur d’années à plusieurs millions. Mais la vraie question me fût posée un jour par un amoureux des femmes qui tint un peu près ce langage : « Comment peut-on faire de pareilles choses lorsqu’on est conscient de leurs conséquences ? » Effectivement, la question peut être reformulée ainsi : Puisque MAS a avoué savoir l’origine de son produit et l’avoir dissimulée aux autorités sanitaires, comment a t-il pu vivre et dormir pendant toutes ces années, sachant qu’il empoisonnait des milliers de femmes dans le monde ? Comment ? Mais simplement, sans se poser de questions et en dissertant dans des villas de luxe au bord de piscines rutilantes et pourquoi pas équipées de « Bunga-Bunga »

Pour rester dans le vif du sujet, une autre affaire croustillante à souhait… celle-là aussi. A la RATP on ne dénombre aucun suicide d’agents pour cause de « burn out ». Les couloirs de cette société sont pires que les souterrains du Vatican où le conclave s’adonne aux joies de la pédérastie. Soit on y meure à petit feu, soit c’est la fête du slip à en croire ces deux documents :

Particules fines : la RATP en état d’alerte permanent ! Et pas qu’un peu...

Mars 2013 : Les mots ont un sens, par Napakatbra.

Depuis quelques jours, tout le monde s’en prend au diesel et à ses particules fines... On en arriverait presque à oublier que l’air des couloirs de la RATP explose en permanence tous les seuils en vigueur. Et sans gazole... Depuis quelques jours, les particules fines (notamment issues du diesel) sont attaquées de toutes parts. Le gouvernement et la presse annoncent qu’elles seraient responsables de 42 000 décès par an rien qu’en France : un chiffre sans doute surévalué, d’autres sources donnant entre 9 000 et 30 000 décès. Mais cela fait toujours beaucoup (trop). Et l’enchainement récent d’alertes à la pollution aux microparticules (à Paris, Marseille, Lyon, en Haute-Savoie, Haute-Normandie, Bretagne...) n’est pas vraiment de nature à rassurer. Il existe deux types de particules fines : les PM10 dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, et les PM2,5 dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Pour les PM10, l’OMS préconise de ne pas dépasser une concentration de 50 µg par m³ d’air. Pour les PM 2,5, on descend à 25 µg/m³. Et celui qui dépasse ces seuils plus de trois jours par an bascule en zone "danger". Le seuil d’alerte est fixé à 80 µg/m³. Dont acte. L’air des couloirs de la RATP dépasserait-il ces seuils ? Que nenni... il les explose ! Selon les chiffres communiqués par la Régie concernant trois stations "représentatives des espaces souterrains de la RATP" (Auber, Châtelet et Franklin Roosevelt), la moyenne des PM10 sur l’année 2012 (de jour comme de nuit) a été de 35 µg/m³ à F. Roosevelt (Ligne 1), 83 µg/m³ à Châtelet (Ligne 4) et 232 µg/m³ à Auber (RER A). En se limitant aux périodes de pointe, qui concentrent l’essentiel du trafic, on grimpe respectivement à 42, 106 et 328 µg/m³. Soit, à Auber, 6.5 fois la limite préconisée et plus de 4 fois le seuil de déclenchement des alertes à la pollution ! Même topo du côté des PM2,5. La Régie minimise ces chiffres comme elle peut en comparant ses moyennes aux valeurs maximales dégotées dans d’autres contrées : A Toulouse et Lyon par exemple, où "les valeurs maximales horaires en PM10 sont comprises entre 200 et 500 µg/m³" et "à Londres, [où] des mesures ponctuelles ont révélé des teneurs variant de 500 à 1 120 µg/m³"... Tout de suite, ça rassure. Sauf que la RATP oublie de préciser qu’en matière de maximales, elle n’a rien à envier à personne : en 2012, le seuil de 200 µg/m³ de PM10 a été franchi à 300 reprises à Châtelet et plus de 4200 fois (plus de la moitié du temps) à Auber. Auber, où l’on atteint près de 95 fois les 800 µg/m³, soit 10 fois le seuil d’alerte ! Et concernant les PM 2,5, on bat des records : les 250 µg/m³ (correspondant à 10 fois le seuil d’alerte) ont été allègrement franchis plus de 350 fois ! Pour éviter le mal de l’air, l’OMS préconise de ne pas dépasser 50 µg/m³ en PM10, une directive européenne sur l’air fixe une concentration moyenne maximum à 40 µg/m³, l’Afsset affirme que les microparticules sont dangereuses, même à faibles doses... mais rien n’y fait. Un scandale ? Pensez-vous... Le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF) a émis un avis spécifique aux enceintes ferroviaires souterraines autorisant des concentrations allant jusqu’à 671 µg/m³. Tout roule...

Et pendant que les usagers du métropolitain se nourrissent aux particules fines, la franche camaraderie exulte dans les alcôves nébuleuses des commissaires au peuple qui, sans retenue, s’abreuvent de chair fraîche dans des parties fines de cul. Après le quai des brumes, voici donc venu le temps du quai des brunes... Allo ! Tonton pourquoi tu tousses ? Scandale sexuel de la RATP : l’accusé nie en bloc.

Par Angelina Guiboud, 05/09/2011

Le "roi" a parlé. Gwenaël Eslan, le responsable syndical mis en cause dans un scandale sexuel à la RATP et surnommé ainsi par ses collègues, s’est exprimé ce lundi dans le Parisien. Il se dit victime d’un règlement de compte au sein de son propre syndicat. "Des personnes avec qui j’ai travaillé pendant des années sont derrière cette lettre, c’est leur dernière manœuvre pour me supprimer", a expliqué l’ancien secrétaire général de l’Unsa-Commercial à la Régie, âgé de 44 ans, dont vingt-six passés à la RATP. Selon lui, les auteurs de la lettre lui reprochent d’avoir brisé la loi du silence. "Un pré-rapport de la Cour des comptes a fait état de malversations dans les comptes de la Régie des comités d’entreprises de la RATP. En attendant d’obtenir le rapport final, j’ai donc proposé que mon comité ne verse plus la subvention, qui se monte à plus de 6 millions d’euros par an. On ne me l’a jamais pardonné car j’ai brisé l’omerta. A partir de là, on a tout fait pour me virer." Le responsable syndical assure que les corbeaux essaient également de lui faire quitter son poste de secrétaire du CHSCT et il affirme avoir "subi des pressions, du harcèlement même". Le scandale de la RATP a éclaté le 22 juin dernier. Ce jour-là, Pierre Mongin, PDG de la Régie autonome des transports parisiens, reçoit une lettre anonyme dans laquelle, un responsable syndical de l’Unsa-commercial est accusé de harcèlement sexuel. En charge de la filière des agents de station, il aurait contraint des employées à des faveurs sexuelles en échange d’une promotion. Après une enquête interne, un signalement judiciaire a été fait auprès du parquet de Paris.

"Une véritable tournante"

D’après le corbeau, de véritables parties fines étaient organisées dans les bureaux du syndicat, rue de Sébastopol. C’est notamment ce qu’aurait vécu "Nath", dont le témoignage a été publié ce samedi sur le site du Point. La jeune femme démissionne de la RATP en 2003 lorsque son mari est muté dans le sud. Lors de son pot de départ, elle discute avec quelques collègues d’un éventuel retour au sein de l’entreprise. Gwenaël Eslan, le responsable syndical mis en cause, l’entraîne dans le bureau d’un agent de maîtrise de la ligne 5 dans lequel un responsable les rejoint. Patricia, déléguée du personnel, présente ce soir-là, a entrebâillé la porte. "On a assisté à des scènes classées X, une véritable tournante" affirme-t-elle auprès du site d’informations. Une partie fine de laquelle "Nath" sort en pleurant mais avec une promesse d’embauche au cas où elle revienne. Chose promise, chose due, la salariée a réintégré la Régie à un poste pour lequel il lui aurait fallu trois ans d’ancienneté. Qui est Gwenaël Eslan ? Ce responsable syndical se faisait appeler "le roi". Ancien des services de nuit, ceux qui ferment les stations de métro, il a été exclu du syndicat en janvier dernier. Dans un entretien donné au Journal du dimanche, l’Unsa explique que ses "proches et lui étaient ingérables, agressifs" En outre, dans sa lettre, le corbeau affirme que la stratégie choisie par Gwenaël Eslan était d’obtenir la liste des promus avant les principaux intéressés afin de leur faire croire qu’il pourrait leur apporter un changement de situation professionnelle. Les hommes n’étaient pas exempts des agissements de ce "dictateur". Toujours sur Lepoint.fr, une victime se souvient qu’il se vantait d’avoir installé des cadres qui favorisent les avancements. Il disait qu’il les tenait". Un "roi", ou un "parrain" ? Lors des repas, se souvient un agent, il disait « embrassez ma bague » comme Don Corleone ! Et certains allaient littéralement le faire... Pierre Mongin, directeur de la RATP avait évité les médias avant d’annoncer ce dimanche dans les colonnes du Journal du dimanche qu’une enquête interne a été menée depuis la réception de la lettre par l’inspection générale. "Pour l’instant, cette enquête confidentielle n’a pas permis d’établir les éléments avancés dans la lettre" assure-t-il. Et le PDG d’ajouter que "le parquet de Paris a été saisi pour un signalement judiciaire." Mais Pierre Mongin, énarque victime des parcours balisés de la promotion Voltaire, mis en examen dans l’affaire Karachi, tient à rester discret sur le scandale qui secoue son entreprise : "Toute cela a suscité une légitime émotion, nous avons tous été très choqués, mais, à ce stade, il faut être extrêmement prudent et ne pas stigmatiser les organisations syndicales". Et pendant que ses agents sont les jambes en l’air, la RATP elle manque d’air pur dans ses couloirs. Ah, les entretiens d’embauche chez Georges TRON étaient tout de même plus raffinés…

En vrac et sans prétention :

POUTINE : L’incongru vous le disait, on lit des choses horribles dans les journaux. Vladimir Poutine a fait voter une loi punissant sévèrement les personnes faisant état de leur orientation sexuelle non traditionnelle. Face au scandale déclenché par les athlètes olympiques homosexuels, il s’offre une séance publique de rattrapage. On croyait le débat définitivement clos sur la race humaine et son unicité. Poutine vient dans un élan de générosité de relancer la machine à broyer. « …Les gays se sentiront bien et toutes les races sont les bienvenues à Sotchi… » Une déclaration dont l’intention était de signifier une ouverture aux communautés gay mais qui finalement en dit long sur la profondeur de pensée de notre autocrate. Allez Marine encore un allié dans ta besace !

SARKOZY : « L’homme n’est pas une marchandise comme les autres » De prime abord cet élan machiavélique en faveur de la race humaine est séduisant mais décortiqué le propos justifie tous les maux de la société des hommes considérés comme des marchandises.

TAPIE : Se dit choqué par l’image défavorable que les médias véhiculent de lui. Beaucoup aimeraient bien être choqués comme lui mais avec 450 millions d’indemnités versées par Christine Lagarde et 80 millions d’abattement fiscal accordé par Eric Woerth. Au total, il s’avère que Tapie paie chaque année 100 millions d’impôts sur les revenus. Rendez-vous donc sur le site « www.impots.gouv » pour effectuer une simulation des revenus du malheureux milliardaire soumis à la torture de la vindicte populaire. Beaucoup rêveraient de se voir ainsi jeter en pâture aux médias pour quelques milliards d’euros. Vraiment maltraité ce Tapie et même pas cité dans l’affaire Karachi…

JEAN PIERRE LOUVEL : Dirigeant de l’UCPF disserte à propos de la taxation fiscale des footballeurs professionnels au delà de 1 million d’euros de revenus annuels. Sachant que le salaire moyen d’un joueur de ligue 1 est de 50 000 euros par mois, seuls 12 joueurs sont concernés par cette mesure dont l’un d’entre eux touche 16 millions d’euros par mois… La mesure devrait rapporter au fisc 44 millions d’euros et le fumeux Louvel de déclarer toute honte bue : « Cela ne rapportera rien à l’état en comparaison de la dette publique qui s’élève à 2 000 milliards d’euros » L’incongru vous propose de rapporter ce propos au montant de votre impôt et d’écrire au ministre pour lui faire valoir la même argumentation. Le même Louvel patron adhérent au MEDEF et favorable à l’allègement des charges sur les entreprises déclare en outre : « C’est le club, donc l’employeur qui paie les impôts des joueurs » L’incongru propose donc de contacter tous les patrons pour les inviter à en faire de même. Sympa et de gauche comme mesure, elle devrait recouvrir l’assentiment d’un gouvernement outrageusement et tendanciellement gauchiste.

GERARD LONGUET : A propos de la punition infligée par Hollande à la Syrie : « Quand on punit un mauvais élève, on le met au coin avec un bonnet d’âne » Voilà qui en dit long sur sa conception de l’éducation. Visiblement le mauvais élève Longuet, qui reconnaît ses erreurs de parcours, n’a pas été souvent puni. Le personnage d’abord membre d’Occident puis du GUD et d’Ordre Nouveau, des groupuscules d’extrême droite très actifs s’attaquant physiquement et violemment aux étudiants d’extrême gauche, finira par rédiger dans les années 70 une grande partie du programme du front national. Et sans faute donc sans bonnet d’âne.

MARINE LEPEN : Portera devant les tribunaux de la république tous ceux qui oseront traiter le front national de parti d’extrême droite. Voilà c’est fait ! Depuis que la démocratie a trébuché sous la menace, plus aucun ténor médiatique n’a osé associer le qualificatif d’extrême droite à l’image de ce parti. De son côté, le train socialiste raccordé au convoi ultralibéral laisse une place béante entre un front de gauche dogmatique et une droite molle, où la bêtise au front de taureau ne tarde donc guère à s’engouffrer. Il faudra bien qu’un jour MARINE LEPEN offre un second souffle et un nouveau sigle à ses adeptes : ainsi verrons-nous renaître le front national socialiste. Mais pour cela, il faudra qu’elle attende que le vieux calanche car lui ne veut pas entendre ce mot.

PATRICK SABATIER : On ne cherche pas plus à savoir pourquoi en 1992 Patrick SABATIER a quitté précipitamment la scène médiatique qu’il faisait briller par sa seule présence et comment il y est revenu : « Eh bien j’vais vous l’dire… » Prison avec sursis pour fraude fiscale, escroquerie caritative sur le Sida, et que sais-je encore, puis soudain élection du petit Nicolas. Voilà un humanoïde bien adapté à la société des performances et aux politiques de résultats du travailler plus pour gagner plus. Et aujourd’hui Patrick Sabatier, c’est Jésus revient parmi les siens et cela sans vergogne.

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Sabatier, les dents de la merde...

LA SNCF : On ne se passionne guère, ou au moins ceux qui ne se sentent pas concernés, pour l’incurie qui règne au sein de certains services de l’état. Prenons la SNCF ! Dans les années 80 la loi des séries avait propulsé plusieurs trains les uns contre les autres et fait au bas mot plus d’une centaine de morts. La SNCF avait déclaré que ses installations n’étaient pas en cause mais qu’elle allait les modifier. Lors de l’accident de Brétigny du 12 juillet 2013 faisant 7 morts et des dizaines de blessés graves, la SNCF affirment que ses installations ne sont pas en cause mais qu’elle va les vérifier. Les résultats de l’enquête mettront comme pour le crash du vol Rio Paris plusieurs années pour aboutir, mais nous sommes confiants la justice fera son travail. En attendant, RFF responsable de l’entretien du réseau est certainement davantage préoccupé par l’impression de son sigle sur ses installations en gommant définitivement le logo SNCF, un peu à l’image des animaux sauvages qui ont besoin de pisser pour délimiter leur territoire. Et Guillaume PEPY est tout entier consacré aux petits soins de son ami le roi du Maroc au point qu’il organise ses séminaires de cadres à Tanger et lui a vendu le TGV. Je les imagine bien tous les deux, la grande courgette avec le roi du couscous en train de négocier le marché TGV dans les saunas de Marrakech à poil et les yeux dans les yeux.

Alors, vous pensez bien, Brétigny, même sur Orge, n’aura jamais le charme exotique de la Mamounia.

En un mot, vous l’aurez compris, le temps que nous pourrions passer à faire un inventaire exhaustif des affaires qui tournent mal ou bien, serait perdu au profit des protagonistes qui en profiteraient pour redoubler de vigueur face à notre relâchement. Il est aussi clair que tout ce petit monde des affaires entre amis en a assez de cette presse et de cette justice qui les pourchassent sans relâche et qu’au fond, même au prix d’une collaboration revisitée, verrait d’un très bon œil l’avènement d’un pouvoir fort rétablissant les privilèges dans un monde de classes sociales bien compartimentées. Un monde à deux vitesses sans couloir de transit ni pour obtenir, ni pour devenir. Cela ne vous rappelle rien ? Le drame c’est que ce sont les voyageurs de seconde classe qui élisent ceux de la première. Un comble, je vous le disais ! L’idéal pour la classe dominante serait que les pauvres aient une autre couleur de peau que les élus et tout serait bien plus simple. Le noir au hasard !

Pour terminer sur une note optimiste, sachez que les états au bord de la faillite ont finalement trouver les moyens de rembourser leurs dettes.

- La Grèce a vendu le port du Pirée aux chinois.

-Le Portugal a vendu ses banques populaires et ses fleurons de l’entreprise publique aux mêmes chinois. Il s’apprête à repeindre sa façade maritime à l’aide de serres géantes plastifiées en réponse à la défiguration orchestrée par sa voisine andalouse. Ainsi éreinté par la chaleur et les pesticides, l’esclavage moderne produira à l’abri des regards de janvier à décembre des tomates et des fraises censées plaire aux citadins européens.

-L’Espagne quant à elle fait revoter la loi interdisant l’IVG, vend ses parcs naturels et son littoral aux bétonneurs et les maires de ses communes, en échange de quelques deniers qui nourriront leurs vieux mais empoisonneront plusieurs générations, offrent les terres agricoles désertées à Areva pour le stockage de déchets radioactifs.

-Selon l’observatoire des inégalités, le nombre de pauvres en France aurait franchi la barre des 10 millions mais face à une justice tétanisée par la délinquance en col blanc siégeant au plus haut niveau des appareils de l’état, des banques comme UBS ayant pignon sur rue se sont offertes le luxe d’orchestrer l’évasion de plusieurs centaines de milliards dans des paradis fiscaux entre 2008 et 2012. L’état se félicite cependant de leur avoir infligé une amende de 10 millions d’euros.

Expliquer en quelques mots ce que signifie la dette d’un état n’est pas très compliqué. En résumé, l’état confie la gestion de son argent (Recettes fiscales et non-fiscales) aux banquiers d’affaires. Ce même état souscrit ensuite des crédits de fonctionnement auprès de ces mêmes banquiers moyennant des taux d’intérêts préférentiels. Mais quand l’état décide de ne plus rembourser son propre argent, les banquiers réunis en conclave, voire en agences de notation, déclarent l’état en faillite. Mais que l’on se rassure pendant que la misère organisée gronde dans tous les coins du globe, le flot incessant des bagnoles continue d’enfler et la production d’obèses bourrés aux acides gras et à l’aspartame ne cesse de gonfler pendant que l’OMS toujours aux petits soins pour l’humanité s’alarme de l’accroissement exponentiel des pollutions atmosphériques qui rendrait l’air extérieur cancérigène sur l’ensemble de la planète. Voilà enfin quelque chose que tous les humains vont pouvoir partager sans distinction de classes ou de races.

L’incongru écrivait récemment qu’on pouvait mesurer le degré d’évolution d’une société humaine à sa manière et sa capacité d’accepter les différences et notamment ses minorités. Il ajoute que parallèlement, on peut constater d’une manière générale son niveau de dégradation dans l’examen de ses déchets organiques. Mais le bilan s’alourdit lorsqu’on y adjoint les déchets humains que sont les laissés pour compte autant que les adorateurs du pouvoir et de l’argent et finalement ceux dont l’obsession maladive est de vouloir absolument obtenir une place de choix dans les rouages de cette décadence. Et dire que Jacquard est mort. Et Mandela aussi. Mais que va t-on faire si tous les Hommes comme eux disparaissent ? Rien puisque selon Friedrich Nietzsche la vie est un éternel recommencement et qu’il ne sert à rien de lutter puisque même si vous dites « non », cela était donc prévu que vous disiez « non ». Un peu trop mystique ce Nietzsche, faut retravailler tout ça. L’incongru a encore dit une ânerie ? … De la profondeur de pensée de l’élite intellectuelle s’épanchant sur le déclin de notre civilisation, émerge le constat que la nouvelle religion en vogue dans la cour des monarques, on la nomme le marché, n’ouvre aucune perspective dans l’au-delà mais fournit toujours à ses adeptes quelques garanties substantielles bien confortables dans un ici-bas transformé en enfer pour les autres. Et si tant est qu’elle soit entrée dans le cénacle des orthodoxies, son obsession morbide à vouloir détruire toute velléité d’évolution lui confère bien le titre de religion. La politique de la sourde oreille orchestrée par nos autruches socialistes appelant à la rescousse leurs camarades d’infortune pour les aider à enterrer leurs crottes, fait dire à l’incongru qu’aucune ouverture de ce côté ne se profile à l’horizon de plusieurs générations. Il est vrai que les écologistes sont experts en recyclage d’excréments quitte même à renier leur stature antinucléaire et à rogner sur leur terrain de prédilection.

Le paradoxe de l’histoire fit qu’en 1789 Pinel supprima la saignée pendant qu’une révolution française née de la crise financière associée à la misère reprochait au roi d’avoir ruiné le pays dans l’exercice d’un pouvoir confiné dans des privilèges dispendieux mais et surtout dès le 2 novembre délogeait l’un de ses principaux complices, à savoir le clergé. Les conséquents subsides versées à cette engeance furent supprimés, ses biens confisqués et mis à disposition pour combler le déficit de l’état. Au grand dam de la monarchie, le roi ne disposant que d’un simple carrosse pour se faire exfiltrer ne pût se soustraire au châtiment suprême. Transposée plus de deux cents ans plus tard, et puisque chacun s’accorde à présenter le marché capitaliste mondialisé comme la religion universelle, il ne nous reste plus qu’à organiser l’autodafé de nos transfuges en rétablissant la saignée. L’incongru l’avoue, sur le sujet, il a toujours été un peu naïf voire primaire, mais sans développer regardons les choses en face : Le constat est que 10 000 milliards d’euros sont cachés dans des paradis fiscaux connus de tous. Ce magot n’est utilisé que pour produire de l’argent et éventuellement déstabiliser des états en faisant fluctuer les marchés ou en provoquant des crises ou des conflits armés. Ces trois principaux paradis terrestres sont le Luxembourg, La suisse et les îles vierges. Les autres 20 000 milliards manquants sont repartis au Liechtenstein, à Hong Kong, à Singapour, à Jersey ou ailleurs. La crise n’a existé que par le fait d’un déplacement massif de capitaux occidentaux vers ces paradis fiscaux réalisé dans un tourbillon hallucinatoire sur la base de quelques rumeurs de faillites d’état. En quelques semaines par le truchement des réseaux informatiques, l’équivalent de deux fois le PIB des USA s’est évaporé de la scène financière pour devenir de la réserve dormante productive d’argent. Restons basiques sur le sujet et faisons appel au right man in the right place. François par exemple, à défaut d’être le héros guerroyant sur toute la planète, pourrait se faire le héraut de l’avènement du socialisme à l’aide de quelques petits missiles d’avertissement chargés de faire rentrer dans l’ordre ces quelques kilomètres carrés de terre qui empoisonnent toute la planète. Prenons la Suisse avec les gardes munis d’arbalètes et de lances et habillés en clowns. Facile à débusquer, ce genre de gibier ferait l’affaire d’un futur héros extirpé de la forêt de Sherwood. Ou alors envoyons quelques drones et zou, les milliards d’euros de Fabius et autres Taittinger retournent sur leur terre natale. Le Luxembourg, voilà un pays où il n’y a même pas la place pour mettre une ville et qui n’a plus d’armée depuis le Traité de Londres de 1867. L’invasion fiscale ne devrait pas languir pour mettre un terme à l’évasion. Et au terme d’une bataille foudroyante, les évadés fiscaux se retrouvant en culottes courtes militeraient peut-être davantage pour un revenu minimum d’existence de la naissance à la mort, un peu plus conséquent.

"L’homme est-il une erreur de Dieu, ou Dieu une erreur de l’homme ?" F. Nietzsche

Très peu de temps avant la révolution française D’Holbach, toujours lui, dans un essai sur les préjugés et l’influence des opinions sur les mœurs et sur le bonheur des hommes, décrivait en termes radicaux et non sans une admirable acuité l’état de décrépitude de la société dont il fut le contemporain. Evidemment, 1770 c’est déjà loin et le sang sèche vite en entrant dans l’histoire, mais son essai semblait annoncer en substance que la révolution ne mettrait pas un terme définitif aux grandes décadences et qu’il faudrait un jour revenir sur le sujet. Force est de constater que le siècle dans lequel nous jouissons avec entrave les potentats de la finance nous mettent au défi de vouloir l’histoire refaire. Qu’à cela ne tienne et que l’on s’immerge dans le propos D’Holbach, alors verrons-nous peut-être émerger une nouvelle aventure plus alléchante. Il me semble pourtant que pour s’extraire de cette conjoncture sans cesse revisitée, il faudra aux Hommes un peu plus de détermination et d’imagination.

Maintenant que vous savez tout ce qu’il eût toujours fallu que vous sussiez, allez, citoyens, à vos piques et vos affûtoirs…

Et comme je pressens que vous allez être nombreux à rester sur votre faim après la lecture de ce catalogue, sachez que je le regrette mais comme disait Oscar Wilde, j’adore parler de rien c’est le seul domaine où j’ai de vagues connaissances. En guise de conclusion, voici donc quelques citations d’Albert Camus qui valent beaucoup mieux que tous ces discours stériles.

« Que préfères-tu, celui qui veut te priver de pain au nom de la liberté ou celui qui veut t’enlever ta liberté pour assurer ton pain  ? »

« Notre génération sait qu’elle ne refera pas le monde, mais sa tâche est peut être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse »

Mais bien avant lui et dans des conditions de fin de vie bien plus éprouvantes, Beethoven parachevant son œuvre musicale fixait par ces mots les limites de l’humanité :

« Nous, êtres limités à l’esprit infini, sommes uniquement nés pour la joie et pour la souffrance. Et on pourrait presque dire que les plus éminents s’emparent de la joie par la souffrance »

Il est dommage mais vraisemblable que malgré les cris séditieux de l’incongru et en réaction à la nouvelle et prochaine explosion de la bulle financière mondiale, les populations humaines exsangues réagissent en remettant le pouvoir aux aventuriers de l’expérience totalitaire. L’histoire jusqu’à présent ne nous a jamais fourni d’exemples contraires et dans ce domaine nous n’aurons malheureusement que peu progressé. Voilà, c’était tout… Le prochain démocide est déjà sur le feu.


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