Notre devoir d’inventaire nous rappelle sans cesse à la vigilance sociale. A tel point que chaque augmentation d’une quelconque allocation devient suspecte, maintenant qu’on sait les caisses de l’état vides.
Plus guère de sociétaires aujourd’hui ne connaissent ce jeu de cartes, mais si l’on vous dit dans la famille Sarko, je voudrais le père vous comprenez déjà mieux. « Diviser pour mieux régner », cette formule magique reprise par Machiavel mais déjà largement utilisée par Jules César, Sarkozy en a presque fait un syllogisme. Une véritable génération spontanée intérieure et extérieure. On ne peut pas dire qu’à la chapelle Sarko on donne beaucoup dans l’ascétisme. Pour preuve :
- Le frère Guillaume est vice président du MEDEF.
- Le fils Jean est conseiller général et dauphin de Neuilly sur Seine, une des villes les plus riches de France, sauf en logements sociaux.
- L’épouse Carla qu’on ne présente plus mais qui ne devrait pas tarder à se faire photographier avec quelques faméliques.
- L’ex épouse Cécilia donne dans l’humanitaire de spectacle.
- Et on vous laisse le soin de découvrir le reste de la famille sur le site INTERNET.
Comme il n’était pas invité au tour de manège sur le yacht de Bolloré et qu’il a très vite compris le message subliminal des caisses vides, Bernard a fait ses courses pendant que le coffre était encore ouvert. Et pour ne pas éveiller les soupçons tout de suite, il n’est pas repassé par la case départ. En tant que ministre des affaires étrangères, il a décerné la légion d’honneur à son épouse Christine et en tant que futur président du groupe France télévision ou quelque chose du genre, il a attribué à la journaliste Ockrent un salaire de 120 000 euros l’an pour 40 chroniques de 3 minutes sur la chaine France 24, soit 1 000 euros la minute. Ça doit être touffue comme chronique !
Maintenant que les élections et leur lot d’allocutions télévisées sont passés, certains n’ont pas attendu pour se fournir en allocations télévisuelles. Il faut dire que la Christine a quand même bien relayé la maxime de la campagne « Travailler plus pour gagner plus », il était donc logique qu’elle fasse l’objet de la gratitude du prince.
5 minutes, pas moins, c’est 1/6ème d’un journal télévisé de 20 heures consacré à la polémique déclenchée par les modifications apportées à la plaque d’immatriculation des véhicules automobiles en France. C’était sans compter sur le relais de la presse écrite du lendemain qui en a fait sa une et sur la manifestation spectaculaire des députés de tout bord devant l’assemblée nationale. Ils sont incorrigibles ces boudinés !
Et pendant ce temps, les chiffres de l’OMS sont comme le prix du baril de pétrole, ils flambent :
- Nous atteindrons prochainement le cap des 1 milliard d’êtres humains qui souffrent de la faim dans le monde. Ce n’est pas que les greniers soient vides mais par le truchement de la spéculation internationale, le fait est que la centaine de pays où survivent ces boyaux vides produit une bonne partie des matières premières mondiales qui lui sont achetées à vil prix, c’est à dire au cours du marché fixé dans les pays où règne l’abondance de mets.
- Pendant ce temps-là, en 2007 la France a dépassé le cap des 15 millions de personnes en surpoids pour excès de nourriture ou consommation abusive d’acides gras trans. Sans compter les 5 millions d’obèses recensés, on comprend mieux pourquoi l’axe de la terre a été dévié.
- Sur 40 millions d’êtres humains contaminés par le virus du SIDA, entre 25 et 30 millions sont logés dans un des continents les plus riches en matières premières du monde : l’AFRIQUE. Et seule une partie de la population des villes a accès aux soins.
- Etc.
Et c’est avec un cynisme hors du commun que les pays industrialisés ont « négocié » le droit de polluer. On en est certain aujourd’hui, libérer ce qu’on appelle des gaz à effet de serre entraine inéluctablement des conséquences sur la santé des populations en empoisonnant l’air des villes, mais aussi des dégâts considérables sur la biosphère, couche d’ozone et compagnie. Pour résumer l’accord, chaque pays a le droit de rejeter dans l’atmosphère une quantité non négligeable de gaz nocifs. En dessous de ce quota, rien à dire. Pour pouvoir dépasser la norme, il suffit de planter des arbres ce qui donne droit à des jokers ou de réduire les émissions de CFC pour pouvoir augmenter celles de dioxyde de soufre. Chaque pays signataire peut acheter des quotas à ses voisins…
Viendront évidemment s’ajouter à cette mascarade, les tricheurs, les menteurs et autres revendeurs de quotas.
Dans ce jeu de dupes, l’incongru avait cru déceler chez le pape Jean Paul II un sursaut de lucidité au moment de sa mort. En effet, personne ne s’en souvient, mais ce pape qui avait rétabli le pouvoir de l’Opus Dei, est mort d’un choc sceptique… annonçait-on sur France Inter le lendemain. Depuis deux mille ans qu’il nous emmerde, le représentant de dieu sur la terre était enfin entré dans le scepticisme, se disait l’incongru. Jubilatoire, pas tant que ça ! Le pape est mort d’un choc septique comme la fosse, du grec « spépsis » qui veut dire « putréfaction ». En français populaire, il pourrissait de l’intérieur. Et merde ! C’est reparti pour 2000 ans de béatitude et d’hystérie collective.
